Le Salon international permet d'admirer les trésors culturels du Cameroun et d'Afrique centrale.
Des tablettes en cornes et peau de bœuf, des fauteuils en cauris, en lianes et rotins dans des formes bizarres, des gandouras tissés, bridés et teints au "chachari", une teinture locale du Nord Cameroun, des pots de fleur en " obom ", écorce d'un arbre typique du Sud, une hutte pygmée faite de feuilles et branches d'arbres, des chaussures en peaux d'animaux sélectionnées, des statues, statuettes et sculptures en bronze ou en ébène représentant la femme et autres objets d'intérieur fait en matériaux locaux, chacun est " porteur d'un message et/ou d'une symbolique " tel que l'explique Antoine Séverin Sime du stand " Ouest " : la femme symbolise " la maternité, l'hospitalité la fécondité et l'amour car elle est la mère de l'humanité ", les animaux, symboles " de puissance et de sacralité " etc.
Aucun de ces objets frappe par sa beauté ou par son aspect insolite, ne laisse pourtant pas le visiteur indifférent. " Un tel déploiement de cultures et de beauté, ça vous coupe le souffle. C'est tout simplement ravissant", s'est exclamé Thérèse Bonaventure devant un masque du Sud, un chasse-mouches Douala à la main. Devant un sac de footballeur fait en toile tissée, Yannick Mandeng n'a pas caché son admiration : " C'est vrai que des sacs comme ça existent déjà, mais je trouve celui-ci très beau tant dans le détail que la qualité. En plus, c'est du 100% made in Cameroun ".
Si le Siarc est l'occasion pour les artisans camerounais de mettre en exergue leur talent, c'est l'occasion pour " nous de vendre l'image de notre pays à travers l'artisanat ", révèle Simplice Maïde Baby, responsable du stand de la République centrafricaine. En effet, des pays comme la Rca, le Congo et la République démocratique du Congo ont fait le déplacement car, comme l'explique Simplice Maïde Baby, "cette rencontre représente une bonne coopération puisqu'elle nous permet de valoriser notre culture".