12/31/2007

RAPPORT FINAL (nouveau)

Atelier de Restitution de l’Etude de la Gestion des raphiales et rotins
17 et 18 décembre 2007, Université de Dschang


DISCOURS D’OUVERTURE DU RECTEUR DE L’UNIVERSITE DE DSCHANG

Messieurs le Directeur du GIE de l’Université de Dschang,
Monsieur le Conseiller Technique,
Distingués représentants de la société civile,
Chers collègues enseignants,
Messieurs les Doyens,
Chers étudiants et étudiantes, Auteurs à différents titres dans le projet,
Chers invités et participants à l’atelier de restitution de l’étude de la gestion des raphiales et
rotins, Mesdames et messieurs,
Les sujets difficiles et audacieux, à leur démarrage n’ont jamais engrangé de foules. Un
grand africain disait que : « ceux qui bâtissent un chemin vers les cieux voyagent toujours tout
seul ! » CHAKA ZULU. Alors, permettez moi de souhaiter la bienvenue et un agréable séjour à
l’Université de Dschang à tous nos amis, représentants des Organisations de la Société Civile,
experts et séminaristes, venus à cette session de restitution, mais aussi de fondation.
Votre présence ici marque l’engagement constant, matérialise celui que nous avions pris déjà en juin dernier et témoigne de votre constance et de votre engagement à donner corps et contenu à la parole de ce sage. Comme nous l’avions déjà dit et souligné à l’occasion de juin dernier, et l’actualité alors illustrait à propos nos préoccupations, la gestion environnementale au Cameroun exige la contribution de tous.
La gestion des raphiales et rotins, une question difficile, brûlante, importante, mais jusqu’à présent négligée a été ainsi pendant quelques mois l’objet d’une analyse pluridisciplinaire pilotée par le GIE-Université de Dschang, pour lequel je souhaiterais vous
demander à mon tour d’applaudir très chaleureusement.
Monsieur le Directeur du GIE, le pari était difficile de réunir une expertise dont la masse critique n’est pas prouvée, mais qui est en constitution ; le défi a été relevé. La collaboration de chacun parmi vous a été précieuse et féconde au vu des nouvelles préoccupations et des questions déterminantes dont nous devons rapidement tout faire pour qu’elles soient nôtres. Il en va ainsi de la démarche scientifique : l’enchaînement des questionnements et des réponses qui soulèvent d’autres questionnements.
I
l ne fait aucun doute que votre présence effective ici constitue un signe qui ne trompe pas.
Il s’agit, je l’ai dit tout à l’heure de votre engagement personnel pour une gouvernance
environnementale maîtrisée, bien comprise et novatrice. Comme vous le savez, l’un des principes clés de la gouvernance c’est l’accountability, la responsabilité. Et nous avons l’impérieux devoir de rendre compte donc de l’atteinte des objectifs que nous nous sommes ensemble fixés.
Le présent atelier vise donc à la restitution de l’étude et à la dissémination des résultats obtenus, et par-dessus tout, on l’a dit, à la refondation et à la création d’un réseau. Et nous savons que le modèle de réseau, lorsque l’on bâtit est un des modèles les plus prometteurs. Parce que précisément mettant en connexion des noeuds ; les noeuds étant les creusets des expertises. C’est précisément la mise en œuvre des synergies, scientifiques, ici environnementales, pour la sauvegarde de notre patrimoine.
Nous avons réalisé ici, dans le cadre de cette étude une première étape. Et nous disons bien
première étape parce que l’avenir des actions concrètes est à construire. Et il nous revient de le
penser et de le réaliser. Nous devons en assurer toutes les garanties de viabilité, de visibilité et de lisibilité. Il s’agira de mettre en route une nouvelle démarche qui va nécessiter des modifications de nos schèmes dominants de penser et d’agir. Il s’agira notamment de penser et d’agir ensemble grâce au réseau, et en cohérence avec l’évolution des enjeux relatifs aux ressources qui nous intéressent.
Penser ne va pas signifier imaginer des théories inaccessibles ; agir ne va pas signifier organiser des spectacles médiatiques de plus sans lendemain. C’est à nos réalisations, dès maintenant que sera jugée la pertinence de la mise sur pied du réseau dont on a parlé et qui naîtra sans doute, je l’espère cet après midi. Il faudra compter sur nos dépassements pour pouvoir faire tâche d’huile.
Le contexte actuel où on assiste à la phase opérationnelle du Programme Sectoriel Forêt-
Environnement d’une part, et d’autre part à l’extension des missions de l’ANAFOR est plus que
favorable. De nombreuses autres organisations internationales offrent diverses possibilités et
opportunités dans l’optique de gestion durable des ressources naturelles pour le bien être de nos
populations, actuelles et futures. Pour sa part, notre institution, l’Université de Dschang, restera
ouverte à toutes les éventualités positives à travers ses divers établissements, et je salue ici la
présence du Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines qui témoigne ainsi de ce que les défis environnementaux ne peuvent laisser aucun scientifique indifférent. C’est notre devoir, et nous le ferons avec constance, engagement et détermination. Je voudrais à ce stade souhaiter par anticipation, à tous et à toutes d’heureuses fêtes de fin d’année et de nouvel an 2008.
Je souhaite un travail excellent pour un réseau durable et conservateur ! C’est avec cet espoir et cette assurance que je voudrais déclarer ouverts les travaux relatifs à la gestion durable des raphiales et des rotins.
Vive l’Université de Dschang,
Vive la communauté scientifique,
Vive les chercheurs audacieux,
Et vive le Cameroun, et son illustre Chef, Son Excellence Paul BIYA
Pr Anaclet FOMETHE,
Recteur de l’Université de Dschang,
Dschang, le 17 décembre 2007

ALLOCUTION DE BIENVENUE DU DIRECTEUR DU GIE UNIVERSITE DE DSCHANG
Monsieur le Recteur de l’Université de Dschang,
Monsieur le Conseiller Technique,
Leurs Majestés les Chefs Supérieurs,
Mesdames, Messieurs les Représentants des Organisations de la Société Civile,
Chers collègues enseignants,
Chers collaborateurs et étudiants engagés dans le projet,
Chers Invités, Mesdames, Messieurs.
Le présent atelier constitue formellement, j’allais dire de manière contractuelle, la dernière
activité, autrement dit, l’activité qui vient clôturer le contrat signé le 09 mars 2007, entre la Facilité pour la Gouvernance Forestière (FGF) et le GIE-Université de Dschang pour la conduite du projet intitulé : Analyse de la Gestion des Ressources Naturelles dans les régions des Hautes Terres et Côtières du Cameroun : cas des raphiales et rotins. Il consacrera donc la fin de ce projet particulier, mais il est avant tout et surtout, pour les participants à la rencontre d’aujourd’hui, le début d’un processus, qui ambitionne de s’inscrire profondément et durablement dans la gestion rationnelle des raphiales et rotins du Cameroun.
Aussi est-ce un espoir fondé et une joie particulière que je voudrais, avec votre permission
décliner rapidement la composition de l’auguste auditoire constitué par les participants à cet atelier.
A tout seigneur, tout honneur, commençons par le maître d’œuvre de tout, celui-là qui a été
la véritable cheville ouvrière de toutes les activités de ce projet. J’ai désigné Monsieur
MEUTCHIEYE Félix, qui a véritablement pioché et bêché partout où il pouvait, pour nous
ramener tous ceux qui, à divers titres se sont investis, qui dans les réflexions, qui dans des
essais, pour comprendre ce qui était entrain d’arriver à nos raphiales et rotins et esquisser
des pistes de sauvegarde.
Il s’agit notamment :
- Des Enseignants ; Des Etudiants ; Des Chercheurs ;
- Des communicateurs (Presse écrite, Radio et Télévision) ;
- Des Organisations de la Société Civile ; Des Organisations de Coopération bilatérale et
multilatérale ;
- Des Représentants des administrations déconcentrées.
Les résultats atteints, ainsi que les objectifs du présent atelier et les perspectives d’avenir seront synthétisés tout à l’heure par maître d’œuvre, mais avant, je voudrais rapidement partager avec vous, quelques spécificités de ce projet notamment, la démarche qui a été appliquée :

- Habituellement, l’on part des projets élaborés, pour analyser l’impact environnemental et
socio-économique ;

- Dans ce projet, l’on est parti de l’observation de l’impact environnemental et socioéconomique
des formations végétales sous étude, pour essayer de comprendre les processus
impliqués, afin de pouvoir esquisser des pistes de rationalisation et gestion maîtrisée et
durable des raphiales et rotins.

- Une autre spécificité de ce projet, et pourquoi ne pas en parler franchement et publiquement,
c’est la modicité du son budget engagé, par rapport à l’ambition affichée.
Avec des moyens plus que limités, il a fallu :

- sillonner les quatre Provinces couvertes par le projet (Ouest, Nord-Ouest, Sud-Ouest,
Littoral) pour la collecte des données par l’équipe de recherche, pendant neuf mois ;

- Organiser l’atelier de Juin 2007 en déplaçant près d’une trentaine de participants ;

- Elaborer et produire les publications dont certaines vous ont été remises, et d’autres
instruments audio-visuels de communication ;

- Et enfin, organiser le présent atelier.

Je vous prie de bien vouloir remercier les membres des équipes impliquées, par vos
applaudissements, pour leurs sens élevé de bénévolat et de sacrifice pour une cause noble.
Au nom de tous les membres des équipes impliquées, je voudrais, Monsieur le Recteur, vous
exprimer toute notre reconnaissance pour l’appui déterminant et constant que vous nous avez
apporté, pour nous permettre de résoudre cette équation impossible, de l’avis même de notre
bailleur principal de la FGF.
Le projet avec la FGF qui prend formellement fin à l’issue du présent
atelier, s’est limité, et pour cause, aux quatre Provinces que j’ai citées plus haut. Mais les raphiales et les rotins sont également menacés d’extinction dans les Provinces du Centre, du Sud et de l’Est avec les mêmes effets sur la dégradation de l’environnement physique et socio-économique. C’est dire, Mesdames, Messieurs, que le Réseau Raphia-Rotins qui va être formellement crée cet après-midi, à l’issue de l’examen et de l’adoption de ses statuts, a véritablement du pain sur la planche et qu’il va avoir besoin du soutien multiforme de tous.
Je n’abuserai pas davantage de votre temps et de votre compréhension.
Je voudrais terminer à ce niveau, en souhaitant une chaleureuse bienvenue, et longue vie au
jeune Réseau Raphia-Rotins, qui va voir le jour cet après-midi et sur qui nous fondons désormais tous les espoirs, pour que vive les raphiales et rotins du Cameroun.
Je vous remercie !
Dschang, le 17 décembre 2007
Pr Joseph DJOUKAM
Directeur du GIE-Université de Dschang
DISCOURS DE CLOTURE DU RECTEUR DE L’UNIVERSITE DE DSCHANG
Distingués membres du tout Bureau Exécutif du tout jeune réseau,
Représentants des Organisations de la Société Civile,
Distingués membres du tout jeune Réseau,
Du Conseil d’Administration du jeune Réseau, à qui j’adresse déjà mes félicitations
anticipées,
Chers participants, Mesdames et Messieurs, Chers étudiants,
Depuis hier, vous avez travaillé de manière assidue, de manière scientifique, pragmatique,
pour examiner en profondeur et de manière critique et synthétique les résultats de l’étude que vous avez vous-même animée pour la plupart depuis mars 2007, sur la gestion durable des raphiales et rotins dans les régions des Hautes Terres et Côtières du Cameroun. Avant toute chose, qu’il me soit permis de m’acquitter d’un devoir, agréable devoir ;
il s’agit ici d’adresser solennellement nos profonds remerciements à la Facilité pour la Gouvernance Forestière, FGF, qui a bien voulu faire confiance à notre Groupement d’Intérêt Economique à travers donc ce GIE de l’Université de Dschang en lui confiant la supervision et le pilotage de cette étude, étude importante et déterminante s’il en fut.
En effet, il faut le répéter, nos ressources naturelles, objet de l’étude, je veux parler des
rotins et des raphiales, constituent, dans les zones agro-écologiques respectives, des ressources
incontournables tant au plan écologique qu’au plan de l’approvisionnement en eau, qu’au plan
sociologique et culturel. Vos investigations l’ont amplement démontré et confirmé.
Il en résulte que leur gestion durable est d’une nécessité impérieuse et vitale pour les
générations actuelles bien sur, mais surtout pour les générations futures. Pendant vos travaux, vous en avez exploré les voies et moyens. Vous êtes même allés plus loin en créant comme on l’espérait au départ un organe qui veillera désormais à son niveau, à l’assurance de la gestion durable des raphiales et des rotins. Il s’agit du Réseau Raphia-Rotin du Cameroun. Je voudrais déjà vous féliciter pour cet achievement. Peut-être devons nous déjà envisager d’en élargir les zones d’actions,
puisque nous avons appris hier qu’une personnalité centrafricaine s’était déjà inscrite comme
membre ; je dois donc vous remercier tous encore, comme équipe de travail bien sur, mais
également comme des précurseurs dans une aventure qui n’aurait jamais tarder de commencer.
Je ne voudrais pas ici citer des noms pour ne pas en oublier ; mais comment résister à
l’impératif de relever ici la présence parmi nous de Mme Stella ASAHA qui nous vient directement de Limbé où elle dirige, on l’a appris, une organisation qui fait aujourd’hui autorité en matière de gestion des rotins, il s’agit du FOREP. Je sais que vous l’avez fortement ovationné n’est-ce pas au moment de l’ouverture, je sais aussi que vous l’avez ovationné à l’issue de la restitution qu’elle a brillamment faite en relation avec les travaux du FOREP sur les rotins, si j’en crois le compte rendu qui m’a été fait, je vous demande de la remercier à nouveau par vos applaudissements.
Par sa présence, ce réseau naissant se voit densifié, enrichi par une documentation qui nous
manquait sur les rotins. Mme Stella, vous avez aussi toutes félicitations pour ces travaux et nos
profonds remerciements pour avoir comblé ce vide.
To end with, the last but not the least on this issue at Limbe, you can visit one of the forth, if not the very forth rattan experimental plantation, thank to FOREP.
Et si nous revenions au tout jeune Réseau Raphia-Rotins du Cameroun, vous avez émis le
voeu que l’Université de Dschang en accueille le siège. Sollicitation légitime. Et c’est avec
gratitude et fierté que je voudrais accepter cette demande qui nous honore, qui honore la Science, qui honore les questionnements liés au développement dans notre pays. J’ajoute que l’Université offrira toutes les facilités nécessaires pour les réunions et pour la documentation de ce réseau.
J’ai entendu tout à l’heure que vous avez également sollicité un espace pour la création d’un
Arborétum Raphiales et Rotins ; là aussi, j’ai le plaisir de vous donner mon accord de principe et
un espace sera affecté à cette activité qui entre dans le cadre de nos préoccupations, et à la vérité et je suis persuadé que nos étudiants et nos chercheurs les tous premiers en bénéficieront au maximum.
A mon tour, je me dois de demander au jeune réseau au delà d’une demande, peut être une
exigence, celle de voir aussi rapidement que possible quelques actions concrètes posées en
application du plan stratégique que vous avez vous-mêmes adopté. Je n’en doute point quand la
consistance des expertises réunies qui ont été réunies ici. Et je suis personnellement que l’avenir du jeune réseau raphiales et rotins est un avenir qui chante, est un avenir brillant pour le
développement de notre pays et pour la conservation bien évidemment de nos ressources naturelles.
Et c’est avec cette conviction et toute ma gratitude encore une fois, que je voudrais déclarer clos les travaux du présent atelier.
Vive la Science,
Vive l’Université de Dschang,
Vive le Ministère de l’Enseignement Supérieur,
Vive le Cameroun,
Vive la collaboration sous régionale,
Vive le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA
Je vous remercie !
Pr Anaclet FOMETHE,
Recteur de l’Université de Dschang,
Dschang, le 18 décembre 2007
I - PRESENTATION ET VALIDATION DES PRINCIPAUX RESULTATS
Le plan de présentation faite par le Coordonnateur du projet des principaux résultats comportait les points :

 Bref rappel sur le projet
 Atelier de concertation
 Publications
 Communication
 Participation aux rencontres
 Mise en route Réseau 3RC
1.1 Bref rappel sur le projet
Le projet était intitulé : « Analyse de la gestion des ressources naturelles dans les régions de Hautes Terres et Côtières du Cameroun: cas des raphiales et des rotins »
Son Objectif global était de mettre à la disposition des informations pertinentes relatives à la
gestion des raphiales et des rotins dans les régions de référence (zones agro-écologiques d’altitude de l’Ouest et Côtières) Plus spécifiquement, il était question de :
Capitaliser les informations relatives à la gestion des raphiales et rotins en régions des Hautes Terres et Côtières
Identifier des actions urgentes à mener pour préserver les raphiales et les rotins
Le projet avait une durée de09 mois (Mars-Décembre 2007) et l’exécution assurée par le GIE-UDS
1.2 L’atelier de concertation
Les 06 et 07 juin 2007, s’est tenu un atelier de concertation sur la gestion des raphiales et rotins à l’Université de Dschang; au total, quelques 36 participants de divers horizons y ont pris. La
majorité des participants à ce premier rendez vous sur les palmiers raphias et rotins au Cameroun sont encore présents. Le niveau de sensibilisation a été plus que satisfaisant au vu de l’intérêt suscité auprès des différents acteurs, et de quelques initiatives signalées ça et là.
1.3 Les publications
1.3.1 Rapports d’étude

En dehors du dépliant du projet présentant la problématique, l’étude a permis la publication de
quelques documents. Ils ont été mis à la disposition des participants. Ce sont ainsi selon les titres :
Répertoire des principaux acteurs de gestion des raphiales et rotins (provinces de l’Ouest;
Nord-Ouest; Sud-Ouest et Littoral Cameroun) : sans être exhaustif, il aborde une approche
d’inventaire pionnier. En une trentaine de pages quelques organisations ont été répertoriées.
Synthèse bibliographique sur la gestion des raphiales et rotins au Cameroun. D’une
quarantaine de pages et avec une approche très simplifiée, plus de 100 références bibliographiques y sont présentées. Elle constitue une base de données utile pour entamer des travaux dans le domaine des raphias et rotins au Cameroun.
Atlas des produits issus de l’exploitation des raphias et rotins au Cameroun. L’ambition
de ce modeste document illustré est de donner une idée de la place des rotins et des raphiales dans la vie socio économique et culturelle des Camerounais. Il ne constitue qu’un premier jet à
l’intention du secteur de l’artisanat de transformation et du tourisme.
Rapport (bilingue français et anglais) de l’atelier de concertation. Certains aspects de
l’atelier de concertation de juin 2007 ont été très novateurs en termes d’analyse et de perspectives.
La mise à disposition de ce document de travail va dans le sens de contribuer à la réflexion sur la gouvernance environnementale au Cameroun. Le document en couvre 30 pages pour chaque langue. Régénération des raphiales (fiche technique). Sous forme d’un poster illustré de photos
couleur, ce document réalisé de l’expérience paysanne veut constituer une source de base pour
inciter la régénération des raphiales.
1.3.2 Articles et communications scientifiques
Dans le cadre de la réalisation du projet, deux articles scientifiques ont publiés ou en voie de l’être. Il s’agit des travaux portant sur les thèmes :
Importance socio-économique des écosystèmes à raphiales dans la région des
hautes terres de l’Ouest Cameroun (Global Change Research Network in African
Mountains workshop in Kampala, Uganda from 23-25 July 2007)
Impacts environnementaux de l’exploitation des raphiales sur les Hautes Terres
de l’Ouest Cameroun : analyses préliminaires (in press en Allemagne)
1.4 Communication
Toujours dans l’optique de la sensibilisation, le projet a initié ou participé à la réalisation de
quelques émissions radiophoniques et aussi à des articles de presse écrite.
1.4.1 Emissions radio:
CRTV NW (02): Balade dans le Nord-Ouest
CRTV Ouest-CIPCRE (02): Sos Environnement
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Radio Star-CIPCRE (01): Sos Environnement
Radio Batcham FM (02): Reflet de l’Ouest et en Ghiemboon
DURFM (02): Tapis rouge et Documentaire Atelier
CRTV SW (01):
1.4.2 PressBook:
Le Messager N° 2368, « Espaces verts… » GM DZUDIE
Le messager N°2396, « Les mystères du raphia… » PONE
Le Messager N° 2396, « Nous travaillons à la régénération de la
raphiale… » GM DZUDIE
La Voix du Paysan N°194 de Juillet 2007: « Concetation sur la gestion des
raphiales… » JB NDEMEN
1.4.3 Internet:
Quelques documents et publications du projet sont disponibles sur le Site de l’Université de
Dschang : http://www.univ-dschang.org/index.php?option=com_content&task=view&id=60 .Le
lien est intitulé Projet Raphia-Rotin. Les mots clés sont donc raphia et rotins.
1.4.4 Documentaire TV:
Un documentaire intitulé (provisoirement) Raphiales et Gestion de l’eau dans la région des
Hautes Terres de l’Ouest Cameroun par Bertrand OSSOMBA a été réalisé et est en cours de
finalisation.
1.5 Participation à des rencontres:
De part sa sphère couverte, le projet a été invité à prendre part à des rencontres de réflexions, des
foires expositions ou des sessions de formations en lien avec la gouvernance environnementale, et
plus particulièrement la gestion des ressources raphiales et rotins, ou alors de leurs sites que sont les
zones humides.
Workshop: Initiating and extensive consultative process towards the adoption of a
sustainable national wetlands policy for the conservation and management of wetlands and
resources, co-organisé par FGF et CAUCUS des parlementaires pour l’Environnement à
Yaoundé, 27th September 2007
Foire Ecologique de Bambous et fibres de raphia, organisée par ADEID du 28 novembre au
1er décembre 2007 à Penka-Michel
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Training Workshop on effective environmental communication for local languages
broadcasters : organisé par LIGHT AFRICA du 03 au 05 décembre à Bamenda
1.6 La mise en route d’un réseau:
Diverses actions ont été menées en vue de la réalisation de cet objectif envisagé par les participants
à l’atelier de juin dernier. Les acquis qui peuvent donner de rêver sont :
 Projet de statuts disponible
 Projet de développement d’un site web
 Prospection des membres dont certains qui ont pris contact par Internet à l’instar d’une
personnalité centrafricaine dont voici les mots pour s’excuser de ne pouvoir être présent aux
assises de cet atelier : « Je m’engage comme membre TRES ACTIF du réseau… » Bruno
BRACKHA, Conservateur Forestier en RCA
Le réseau est la forme ultime pour l’appropriation des préoccupations relatives à la gestion durable
des raphiales et rotins. C’est aussi notre contribution à une gouvernance efficace et effective de
notre riche biodiversité
II- COMMUNICATIONS
Quelques communications ont été données en plénière afin d’enrichir les débats. Dans l’ordre
chronologique, il y a eu trois présentations suivies de commentaires. En voici les résumés.
2.1 Péril sur les raphiales (et gestion de l’eau dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun) par
M. Bertrand OSSOMBA, CRTV Sud Ouest
Ce documentaire TV réalisé par M. Bertrand OSSOMBA dans le cadre de l’étude menée, d’une
durée de 16 minutes a soulevées des vives émotions. Les témoignages recueillis de plusieurs acteurs
ainsi que les données de terrain ont permis de se rendre compte de l’urgence de s’investir dans la
préservation des ressources raphiales dans la région. L’implication actuelle de divers acteurs, même
de manière non structurée est une avancée qui mérite d’être consolidée par une approche
synergétique. Les commentaires sont allés dans le sens de la valorisation urgente de la contribution
des raphiales dans la vie des populations de la région des hautes terres de l’Ouest du Cameroun. Il
est apparu en pointe par exemple que la culture du palmier raphia, bien qu’évidemment importante
pour les populations, n’ont fait l’objet d’aucune attention, ni des différents colons successifs
(Allemands, Français et Anglais), encore moins aujourd’hui du gouvernement en place. Jusqu’à
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lors, en terme de recherches et de promotion, la part belle est toujours faite aux espèces exotiques
jugées plus rentables : café, cacao, et pour les ligneux, eucalyptus, pinus…
2.2 Etat des lieux de la recherche sur les rotins au Cameroun : aspects écologiques, socio-
économiques et transformation par Mme Stella ASAHA, FOREP, Limbé
Sous forme d’un exposé très illustré, Mme Stella ASAHA a brossé l’état des connaissances sur les
rotins du Cameroun.
Au plan écologique, le Cameroun regorge diverses espèces. Elles ont été mises en évidence
dans le travail de doctorat d’un expatrié dans le cadre de African Rattan Research Project. Elles
sont exploitées de manières variables, aussi bien pour ce qui est des espèces que des zones. Les
expériences en matière de domestication ont abouti à la création de la première parcelle sylvicole de
rotins au Cameroun dans une des parcelles à hévéa de la CDC dans le Sud Ouest. Des formations
ont eu lieu auprès des paysans en vue de la réduction de la dégradation des ressources naturelles.
Au plan socio-économique, des enquêtes ont été menées aussi bien en milieu rural
qu’urbain. L’exploitation des rotins est une source de revenus pour une frange non négligeable des
populations des zones où ils se développent. Notamment dans le Sud Ouest et certaines zones du
Sud. L’activité de commercialisation du rotin frais est importante pour beaucoup de citadins de
Yaoundé et Douala surtout ; il existe dans ces deux villes des véritables marchés très structurés de
rouleaux de rotins frais. L’impact de ces échanges est peu mesuré.
Pour ce qui est de la transformation, le niveau de technicité des artisans est encore
perfectible. La majorité n’ont pas bénéficié d’une formation suivie permettant de valoriser au
maximum les potentialités du rotin comme c’est le cas des pays tel la Malaisie et certains autres de
la région sud est asiatique. En effet, dans le cadre du projet, à l’instar du groupe pilote ROTOMAN
d’Awae, seuls quelques cinq artisans ont bénéficié d’une formation en matière de préparation des
lianes de rotins. Les structures de préparation ne sont pas d’un coût accessible pour la majorité des
artisans. Les quelques cuves à gasoil construites ne sont plus fonctionnelles. Des appuis consistants
en données relatives à la valorisation des métiers autour des rotins et surtout le renforcement de la
qualité des produits peuvent faire de ces ressources des sources de revenus considérables pour les
populations et partant pour le pays entier.
2.3 Les victimes de la retenue de Bamedjing : populations de Babessi par M. Ferdinand
NKWATOH, Nwanala Consultancy CRTV NW/CAMAYS, Bamenda
Le documentaire TV d’une trentaine de minutes suivi de commentaires de l’un des auteurs en la
personne de M. Ferdinand NKWATOH a donné un aperçu des problèmes posés par des
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aménagements lourds sur les populations riveraines. Le cas de la communauté de Babessi illustre
ainsi les inconséquences des décisions peu suivies de manière rigoureuse. Localisée en dessous du
barrage de retenue de Bamendjing aménagé à la fin des années soixante dix pour approvisionner en
eau la centrale hydro électrique de Song Loulou, la communauté de Babessi vit depuis et dans une
indifférence inouïe les revers de l’impact. Les surplus en eau ont tout noyé : espaces cultivables,
pâturages, infrastructures et habitats qui se ruinent, et surtout les raphiales qui ont pratiquement
dépéri. La compensation imaginée à l’époque de la mise en œuvre du projet avait été la riziculture
irriguée avec UNDPA. Les coûts de production ont découragé plus d’un, avec en prime l’incidence
de la cécité des rivières qui avance de manière rampante. La dégradation accrue des raphiales a
privé la communauté des matériaux de construction et des objets de haute valeur socioculturelle.
Ainsi, il a été donné un cas pratique de la gestion non maîtrisée des zones humides. Les populations
locales sont en quête de variétés de palmiers raphia susceptibles de s’adapter en vue de reconstituer
les niches d’une avifaune qui a longtemps fait la particularité des plaines de Babessi.
III- FOCUS GROUPS
Les participants à l’atelier de restitution de l’étude pour une gestion durable des raphiales et rotins
ont été répartis en trois groupes de réflexion dont les termes de référence visaient l’appropriation
des résultats obtenus. Après la présentation, les enrichissements ont permis d’obtenir ce qui suit.
3.1 Actions pour la préservation des rotins
Les groupes d’actions identifiés ont été :
3.1.1 Etat des lieux et évolution
Il importe de suivre l’évolution des peuplements naturels des rotins qui se développent
habituellement dans les forêts ombrophiles de moyenne altitude, et aussi dans les forêts de
montagnes. Les provinces administratives concernées au Cameroun sont : l’Est, le Centre, le Sud,
Littoral, Sud-Ouest en principal, mais des poches d’importance écologique à l’Ouest et au Nord-
Ouest (Widikum). Les zones limitrophes nord seraient dans la région de Makombé. Le niveau de
prélèvement est ignoré. La bibliographie déjà constituée par le projet d’étude devrait être
régulièrement enrichie en vue de mieux connaître les milieux écologiques et même la biologie des
rotins du Cameroun.
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3.1.2 Promotion de la régénération/Approvisionnement en semence
Les connaissances sur la régénération des rotins sont encore à leur stade de départ pour parler
véritablement de sylviculture de cette ressource. Les essais conduits montrent que la reproduction
par des graines matures, chutant d’elles mêmes, est efficace. Mais il reste des aspects non élucidés
pour ce qui est de la phénologie de la germination. Des essais en laboratoire devraient être faits dans
cette optique.

3.1.3 Identification des produits actuels/potentiels

On distingue à l’heure actuelle deux types de produits directs des rotins ; des lianes de petits et de
gros diamètres. Ce sont en fait les tiges lianescentes de rotin. Ce sont ces lianes qui sont prélevés en
rouleau des forêts pour être écoulés vers les zones de transformation.
3.1.4 Transformation/Exploitation
En dehors de quelques poches où les lianes de rotins sont exploitées dans les constructions (habitats
et ponts de singe), le rotin est abondamment utilisé dans l’ameublement et la décoration des objets utilitaires de plus en plus recherchés. Il en a résulté dans quelques régions récemment identifiées la surexploitation (zones méridionales de Bakundu, le long de la nationale Edéa-Kribi…), l’absence totale de méthodes durables de prélèvements (pas de régénération), transport entre autres. Les principaux exploitants se recrutent dans les couches sociales les plus vulnérables dans les communautés villageoises. L’inventaire qualitatif (espèces diverses) et quantitatif fait défaut.

3.1.5 Cadre juridique et institutionnel

Le cadre juridique en matière d’exploitation des rotins reste flou ; en effet, le rotin appartient au
groupe des PFNL. Bien qu’il soit fait mention des rotins dans quelques textes, la réglementation en
matière d’exploitation est insuffisante. Il s’en suit d’énormes tracasseries (par différentes forces :
police, gendarmerie, eaux et forêts…) en aval qui ne sont pas à même de promouvoir un dialogue
constructif dans le secteur. Il est urgent de travailler à l’éclosion des dispositions facilitant une
exploitation maîtrisée des ressources rotins au Cameroun, et prenant en compte les besoins de toutes
les parties.
Les membres de ce focus group étaient : Stella ASAHA, Pierre SAKWE, Jonas Yves PINTA,
Bernard YERIMA, Aristide YEMMAFOUO, Eric NTABE, René TCHOUAMO, Charles
NJINKEMO, Beri TAMBAM.
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3.2 Actions pour la préservation des raphiales
3.2.1 Etat des lieux et évolution

L’inventaire du peuplement actuel par zone est urgent. Il s’agira de la description des écosystèmes à
raphiales, la caractérisation des espèces variées et leur site écologique préférentiel. Une
cartographie servira de base de monitoring de cette ressource.
3.2.2 Promotion de la régénération/Approvisionnement en semences
Des pépiniéristes actifs devraient être identifiés en vue de proposer déjà des itinéraires techniques
accessibles. L’expérience de raphiaculteurs avertis sera mise à contribution. On pourra ainsi aboutir
à la maîtrise à la conduite des palmiers raphia.

3.2.3 Identification des produits actuels/potentiels

Les produits directs tirés des raphiales sont nombreux et variables. Pour ce qui est du palmier raphia
considéré individuellement, il fournit des bambous raphia (rachis de feuille), du vin (sève
montante), des larves de hanneton (consommées), des fruits (secs ou frais)… Les raphiales sont des
lieux d’approvisionnement des diverses plantes utilisées dans la pharmacopée locale par les
populations. Les services écologiques ont été peu analysés, notamment ceux en rapport avec
l’économie de l’eau.
3.2.4 Transformation/Exploitation
Il existe de nombreux métiers liés à la transformation des produits des raphiales qui pourraient
servir de base à une politique de lutte contre la pauvreté. L’amélioration des techniques de
transformation apporterait une valeur ajoutée à ces produits. La valorisation des produits devra
passer par une amélioration de leu durée de vie utile.
3.2.5 Cadre juridique et institutionnel
L’entrée en vigueur de la convention RAMSAR sur les zones humides n’a que trop tardé. Il importe
de mettre sur pied rapidement une politique globale de préservation de l’environnement, notamment
dans le cas des ressources fragiles. La prise en compte des savoirs locaux (autorités traditionnelles)
est nécessaire. L’appropriation de plus en plus accrue des bas fonds à raphiales par des individus
qui les assèchent à des fins de construction est un risque qui mérite des actions d’extrême urgence
de la part des institutions qui ont charge de la gestion des ressources en eau et autres. L'incitation à
la régénération des raphiales devra être faite par les services compétents et autres organisations
17
d’appui. Les raphiales en absence de clarification appartiennent au secteur des PFNL, ce qui est
encore vague pour en envisager une gestion dans le long terme.
Les membres de ce groupe étaient : Raphaël NJOUKAM, André DZUSSEGAING TAWOFAING,
Désiré NDOKI, Ferdinand NKWATOH, Martin WAMBA, Roger LEKANE, André TCHOUMBA,
Denis Larois AMIGUIM, Pierre-Marie PONE, Guy Kolbert TAFOUYEM KUETE, CHEKOU
TEMKENG, Marcous MACTCHIOH.
3.3 Développement organisationnel du Réseau multidisciplinaire
Pour que le réseau soit viable les axes suivants ont été identifiés comme les plus déterminants :
- le Réseau en création 3R.C doit être considéré comme une toile avec une coordination
centrale ;
- les membres du Réseau sont des individus et associations ;
- les acteurs opérationnels à identifier sont : les chercheurs, les producteurs, les
artisans/exploitants, les distributeurs et les communicateurs ;
- les autres organes à stabiliser sont : les groupes organisés, les points focaux, la coordination
centrale faite de commissions spécialisées et d’une équipe d’animation centrale.
Les centres d’intérêt du Réseau seront :
· collecte, traitement et partage de l’information sur la gestion des ressources naturelles ;
· facilitation des actions des membres ;
· plaidoyer en matière de gestion des ressources naturelles ;
· promotion des activités des membres.
La communication devrait veiller sur les aspects :
- à l’interne : entre composantes du Réseau ;
- à l’externe : assurer la visibilité, la lisibilité et l’attractivité du Réseau.
A cet effet, les outils potentiels sont :
Internet-site web ;
Membres ;
Radio et télévision ;
Dépliants ;
Foires-expositions ;
Théâtre ;
Conférences-débats ;
Bulletins de liaison ;
Lobbying et plaidoyer…
Les membres du groupe étaient : Pierre CHEKEM, Joseph TEPOULE, Rostand MELI, Bertrand
OSSOMBA, Pierre TEYOU, Joséphine LEMOUOGUE, Vivien MELI, WIRBA Cyrine, Michel
TAKAM

IV- RESOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS

Au terme des travaux la principale résolution a été la consolidation du réseau multidisciplinaire en
vue de la continuation des actions inaugurées par le projet dans le cadre de la gestion durable des
raphiales et des rotins, non seulement dans les zones de références du projet, mais sur tout l’étendue
du territoire camerounais.
Il a été recommandé :
- Aux membres du jeune réseau créé de s’impliquer vivement dans la mise en œuvre du plan
d’action stratégique élaboré ;
- Au GIE-UDS de continuer à œuvrer à la promotion de la préservation des ressources
naturelles ;
- Aux autorités de l’Université de Dschang de soutenir le réseau jusqu’à une étape de prise en
main véritable du réseau par ses organes ;
- A la Facilité pour la Gouvernance Forestière d’apporter des appuis substantiels au jeune
réseau pour une appropriation rapide des résultats du projet.

12/27/2007

PUBLICATIONS SUR LE RAPHIA ET LE ROTIN AU CAMEROUN

Elaborée par :
Félix MEUTCHIEYE, Joseph DJOUKAM, Jonas Yves PINTA, Vivien MELI, Guy Kolbert TAFOUYEM KUETE, André DZUSSEGAING et Edwige DJOMAHA


Le présent document a été réalisé dans le cadre du Projet : « Analyse de la gestion des ressources naturelles dans les régions des Hautes Terres et Côtières du Cameroun : cas des raphiales et des rotins » avec l’appui financier de la FGF

Octobre 2007

La documentation est une stratégie incontournable dans la maîtrise de la gestion durable des ressources. En vue d’élaborer la présente synthèse, l’approche a consisté en la consultation des publications diverses disponibles. Une note de lecture accompagne chaque référence sélectionnée. La source documentaire est précisée entre parenthèses à la fin de l’indication de la référence. Le regroupement par ressources (raphiales et rotins) et par thèmes a été construit dans l’optique d’aider les acteurs à identifier rapidement (en fonction des intérêts) les sources d’informations les plus pertinentes. L’ordre alphabétique a été préféré à d’autres modalités de classement. D’autres découpages sont possibles ! Il va de soi qu’en dépit de la ferme volonté de l’équipe à fournir un travail assez consistant, force est de reconnaître tout de même qu’elle ne peut prétendre avoir fait une analyse exhaustive des sources. Il existe bien des documents souvent référencés sur les ressources raphiales et rotins du Cameroun. L’accessibilité de quelques-uns nous a été souvent impossible. Notre ambition est de mettre à la disposition de tous les acteurs des informations complètes. L’importance des travaux effectués dans certains secteurs est très inégale avec d’autres. Il peut s’en dégager aisément les opportunités de recherche complémentaire. Beaucoup reste encore à faire, et l’apport de chacun sera à coup sur bénéfique pour la sauvegarde de la biodiversité de notre monde !

L’équipe du projet est reconnaissante à la FGF pour l’appui financier apporté dans la réalisation de ce travail. Elle a aussi bénéficié de l’avis de diverses personnes ressources. Plusieurs centres documentaires nous ont ouverts leurs archives ; que les responsables trouvent ici l’expression de notre gratitude.

Botanique des raphias (taxonomie, écologie et distribution)

Amougou, A. 1987. Contribution à la connaissance des raphias du Cameroun. Ann. Fac. Sc. Biol.-Biochm., I, N° 4, pp. 25-35. (Bibliothèque Université de Dschang).
La taxonomie des raphias du Cameroun est ancienne et pose des problèmes réels d’identification, donc de leur étude. L’auteur propose une identification sur la base des caractères architecturaux des plantes. Il nuance certaines affirmations antérieures qui limitaient le nombre d’espèces de raphia du Cameroun à moins d’une dizaine. Cette contribution est concentrée dans la région méridionale du Cameroun.
Anonyme. 2006. Raphia hookeri, West African Wine Palm.
http ://www.rarepalmseeds.com
R. hookeri est l’une des espèces communes des régions de l’Afrique occidentale et centrale. Elle est préférentiellement exploitée pour la production du vin de raphia, en fait de la sève élaborée de cette plante. Bien que l’article n’indique pas les conditions de son exploitation au Cameroun, les informations y contenues concernent bien la situation vécue par exemple dans la province du Nord-Ouest Cameroun.
Anonyme. 2007. Le raphia. Le Flamboyant N°63 – Mai 2007, p.23. (CIPCRE, Bafoussam)

Cet article très sommaire donne une synthèse des informations disponibles sur l’exploitation des raphias dans le monde entier et sa répartition géographique. Il s’agit plus d’une fiche très sommaire qui indique toutefois les enjeux de la préservation des raphias.

Brink, M. 2002. Raphia hookeri G. Mann & H.Wendl. Fiche de Protabase. Oyen, L.P.A. & Lemmens, R.H.M.J. (Editors). PROTA (Plant Resources of Tropical Africa / Ressources végétales de l’Afrique tropicale), Wageningen, Pays Bas. (Bibliothèque Université de Dschang).

La description assez récente de R. hookeri fournie par ce document richement illustré est complète. Les usages communs dans toutes les régions de sa distribution sont rappelés. L’usage le plus courant est la collecte du vin qui joue un rôle socioculturel important.
Cardon, J.P. 1975. Etude d’une palmale: Raphia farinifera du plateau Bamiléké-Cameroun. Mémoire de DEA Biologie Végétale, Lille. 52 p. (Département de Biologie Végétale, Université de Yaoundé I).
Ce travail pionnier présente les principales caractéristiques du palmier raphia couramment exploité par les populations des hautes terres de l’Ouest Cameroun, précisément la zone dénommée « Bamiléké ». En fait, il s’agit du plateau central des hautes terres de la province administrative de l’Ouest (altitude moyenne de 1400m aux alentours des monts Bamboutos). Les données recueillies et présentées donnent à penser à l’existence d’une seule espèce de raphia dans la région.
Dameni, H. 2002 : Etude floristique et ethnobotanique des forêts raphiales de l’Ouest Cameroun : Cas de Meza (Fongo-Tongo) et Men’Nde (Foreke) dans le département de la Menoua. Mémoire de DEA, Biologie Végétale. Université de Yaoundé I. 68 p. (Département de Biologie Végétale, Université de Yaoundé I).
L’étude montre la diversité et richesse des écosystèmes à raphiales de la région des hautes terres de l’Ouest Cameroun. Le palmier raphia domestiqué et conservé par les populations des la zone d’étude appartient à l’espèce du Raphia farinifera (Gaertn) Hylander. La composition botanique fait aussi découvrir diverses autres espèces, au moins 80 au total. Elles sont utilisées dans différents secteurs de la vie des communautés : alimentation, phytomédécine, construction, artisanat… La sélection opérée au sein de ce peuplement végétal se fait par les seuls soins des propriétaires. L’enquête a aussi relevé selon les opinions des populations rurales la diminution voir la raréfaction de certaines espèces surexploitées.
Keay, R. W. J., Phil, C.B.E.D. (sd). Palmae. In Trees of Nigeria. Hon. F. Biol. Ed. pp : 443-447. (FOREP, Limbé).
Ce document met en évidence les difficultés rencontrées dans la systématique des raphias d’Afrique centrale. Des observations sont données relativement à l’endémicité de certaines espèces dans les régions d’altitude aux conditions physiques communes du Cameroun et du Nigéria.

Letouzey, R. 1985. Notice de la Carte phytogéographique du Cameroun. Institut de la Recheche Agronomique. Toulouse, 239p. (Herbier National, Yaoundé).
Ce pionnier de la phytogéographie au Cameroun décrit la répartition spatiale des diverses espèces de raphia rencontrées au Cameroun. Les raphiales à R. mambillensis sont présentées comme des espaces « artificiels », car issues de la domestication par les populations locales.

Letouzey, R. 1985. Notes phytogéographiques sur les palmiers du Cameroun. ISSN. Paris, 38p. (Herbier National, Yaoundé).
Les différents genres et espèces de palmiers du Cameroun sont présentés et leur distribution expliquée. Les palmiers raphia se rencontrent préférentiellement dans les interfluves hydromorphes du Cameroun méridional. Les raphiales couvrent les vallées des régions de hautes terres de l’Ouest Cameroun.
MONOCOTS. 2006. Check list of raphia palms.
http://www.rbgkew.org.uk/data/monocots.
Sur la base d’informations récentes, un inventaire des espèces déjà décrites est donné. La distribution probable de chaque espèce présentée ainsi que les synonymes courants. Cet inventaire bien documenté révèle des espèces jadis considérées comme des variétés ou sous espèces.
Mouamfon, M. 2001. Flore et végétation des formations à Raphia regalis des collines Odou et Nkoldjobe du massif de Mbam-Minkom (région de Yaoundé).
Mémoire de Maîtrise. Biologie des organismes végétaux. Université de Yaoundé I. 65
p. (Département de Biologie Végétale, Université de Yaoundé I).
R. regalis est naturellement fréquente en régions forestières du Cameroun. Malgré l’abondance apparente de cette plante dans certaines régions, l’étude montre bien une diversité floristique des raphiales dominée par cette espèce. Elle se développe aussi bien dans des zones hydromorphes que partiellement humides.
Ngameni, S. D. 2004. Taxonomie des raphias du Cameroun. Revue de la littérature sur les raphias. Département de Biologie et Physiologie végétales. Université de Yaoundé I.21p (FOREP, Limbé).
Cette synthèse sur la taxonomie des raphias du Cameroun révèle quelques ambiguïtés. Par conséquent, elle pose le défi de recherches plus serrées sur la description des raphias du Cameroun. La faiblesse des sources établies dans ce domaine justifie encore plus cette option.
Njankeu, E. 1998. Le palmier raphia. In Earth Communication, MEC. 26p. (CEW, Yaoundé).
Ce document donne des informations générales sur le palmier raphia. Les utilisations et les exploitations possibles de cette espèce sont passées en revue.
PACSOF. 2005. Raphia farinifera. http// :www.plantapalm.com Ce document présente les grandes caractéristiques botaniques de R. farinifera et sa distribution géographique. On peut y distinguer les différents synonymes de cette espèce.
PACSOF. 2005. Raphia taedigera. http// :www.plantapalm.com
Raphia taedigera y est sommairement présenté. On y retrouve aussi ses principaux synonymes.
Purseglove, J.W. 1975. Raffia palms. In ELBS and Longman (ed.), Tropical monocotyledons. Volumes 1 and 2 combined, pp : 439-440. (Bibliothèque Université de Dschang)
L’aire de répartition naturelle des principales espèces de raphia du Cameroun est donnée. Notamment l’effet de l’altitude sur la distribution des raphias rencontrés au Cameroun. On y retrouve aussi quelques indications taxonomiques : synonymes courants, détails architecturaux…
Tuley, P. 1995. The palms of Africa. Paul Tuley ed. Londres, 189 p. (FOREP, Limbé).
Les différents genres et espèces des palmiers africains sont présentés et illustrés dans ce document. Les clés de classification élaborées permettent d’avancer dans bien des aspects. Il s’avère qu’il subsiste un certain flou au niveau de la nomenclature de certaines espèces ajoutant à la confusion pour ce qui est des raphias. Certaines espèces de raphia du Cameroun y sont présentées comme endémiques des régions des hautes terres.
WHINCONET CAMEROON. 2007. Plant and animal guide for the western Cameroon highlands. 43p. (WHINCONET, Bamenda).
Cette publication abondamment illustrée présente les resources génétiques majeures de la région agro écologique des hautes terres de l’Ouest Cameroun. En plus des descriptions sommaires, elle ressort les tendances de gestion desdites ressources. Le palmier raphia y est présenté comme une ressource importance exploitée depuis des siècles par les populations.

Régénération des raphiales :

Akagou, Z.H.C. 1990. Etude de la régénération du palmier raphia: cas du Raphia farinifera (Gaertn) Hylander de la région de Dschang-Ouest Cameroun. Mémoire de fin d’études. ENSA, CUDs. 127 P. (Bibliothèque Université de Dschang).
Les premières expériences de germination des graines du palmier raphia commun de la région de l’Ouest Cameroun ont montré que la régénération de cette plante est bien possible dans les communautés rurales. Le savoir endogène s’étant érodé du fait de l’exode rural et la pression sur les raphiales se faisant forte, il importe de continuer les recherches dans l’optique de la densification des plantations du palmier raphia. La maîtrise des techniques de multiplication par graine du palmier raphia permettra la mise en place de véritables stratégies de culture de cette plante et donc de la conservation des raphiales à terme.
Ayuk Ayuk, A. 1998. Les ennemis du raphia. In Earth Communication, pp :1-5. (CEW, Yaoundé).
Cet article passe en revue les principaux déprédateurs du palmier raphia. Il donne aussi un aperçu global sur les effets des ennemis naturel du palmier raphia sur la dynamique de sa population.
CIRAD-GRET-MAE. 2002. Le Raphia. In Le Mémento de l’Agronome, pp1177-1178. (Bibliothèque Université de Dschang).
Les vertus alimentaires de ce genre végétal, notamment pour ce qui est du vin sont exposées. Le fait même que le palmier raphia apparaisse dans cette publication démontre ses possibilités de culture encore peu exploitées. Sa domestication est restée confinée dans la sphère des systèmes de production des communautés rurales d’Afrique subsaharienne.


Meutchieye, F., Djoukam, J. 2004. Projet d’appui à la conservation et à la valorisation de la végétation de raphiales dans la région des hautes terres de l’Ouest Cameroun. (inédit). 4 P. (GIE Université de Dschang).
Les possibilités de mise en place de stratégies de culture intensive du palmier raphia sont présentées. Les risques de dégradation irréversible des peuplements naturels de raphiales sont tels qu’il est urgent de se pencher les facteurs susceptibles d’encourager l’expansion des raphiales dans la région de l’Ouest Cameroun.
Njoukam, R. 2000. Essai préliminaire de germination des semences de Raphia vigniferaa (palmier raphia). In Rapport de synthèse d’activités 1999-2000, Antenne IRAD de Foumban, pp :5-6. (Antenne IRAD de Foumban).
Les résultats de ces premiers travaux en station suite à des plaintes paysannes relatives à une disparition progressive des plants de palmier raphia a permis ce qui suit : la durée de levée des graines est au moins de 10 mois sans traitement particulier. L’effet de la provenance est aussi déterminé. Le taux de germination de ces essais (en cours au moment de la publication) était situé entre 23-44%. Les perspectives concernent les pré-traitements susceptibles de réduire la période de latence en vue d’augmenter le taux de levée.



Représentations sociales et réglementations :
Bounou, V. 2004. Evaluation socio-économique de l’exploitation agricole des bas-fonds dans les paysanneries de Penka-Michel (Ouest Cameroun). Mémoire de Maîtrise de Géographie. 94p. (CEREHT, Université de Dschang).
Sur la base d’observations pertinentes, l’auteur décrit les mécanismes par lesquels les paysans de la région de Penka Michel dans l’Ouest camerounais exploitent graduellement les bas-fonds à raphiales de leurs communautés. Face à la crise économique, les cultures de contre-saison apparaissent comme l’alternative la plus solide pour les masses rurales qui en l’absence de moyens d’irrigation exploitent directement les bas-fonds en étalant des techniques certes ingénieuses, mais aux risques certains.


Chambost, J., Seguin, S. 2001. Les stratégies de préservation de la végétation des raphiales dans la région de l’Ouest Cameroun. Rapport de stage 4ème année. ISARA, Lyon. 58 p. (CIPCRE, Bafoussam).
Selon les auteurs, les populations Bamiléké attachent un grand prix au palmier raphia et aussi à l’écosystème à raphiales des bas-fonds de leur région. Cet attachement séculaire serait encouragé par les rôles que jouent les raphiales en elles mêmes et surtout les produits qui en sortent comme le vin raphia. La filière du « vin blanc » en plus de fournir un emploi régulier à une chaîne de ruraux et citadins, fournit un produit incontournable dans les cérémonies et rituels de la région. La dégradation actuelle serait le fait de la perte d’un savoir faire perdu. La jeune génération a plus une vue économique des raphiales d’où l’exploitation anarchique et le peu d’intérêt pour le régénération des peuplements.
Dongmo, J-L. 1981. Le dynamisme Bamiléké : maîtrise de l’espace agraire (Tome 1). CEPER ed. 424p. (Bibliothèque APU, Université de Dschang).
Dans un style imagé, l’auteur démontre les rôles culturels des raphiales et des activités y associées pour les populations Bamiléké. Ainsi, il ressort de ses observations, que la distribution des rôles selon le genre est influencée par les activités de collecte de vin raphia où se dessine le regard du jeune homme. Les tiges de raphia ont permis de mettre en place une forme bocagère exceptionnelle dans la région. L’artisanat du bambou raphia a souvent suivi les populations de l’Ouest Bamiléké dans leurs déplacements.
Dongmo, J-L. 1986. Aménagement et mise en valeur des grands bas-fonds aux sols hydromorphes en pays Bamiléké. In Geomorphology and environmental changes in tropical Africa: case study in Cameroon and Kenya, Hiroshi-Kadomura. Pp:95-107. (Département de Géographie, Université de Yaoundé I).
Les risques majeurs engendrés par l’exploitation des bas-fonds sont présentés dans cet article. Les sols hydromorphes constituaient jadis un milieu répugnant pour les populations et deviennent du fait de la démographie des zones d’altitude objet de diverses convoitises. La présence permanente de l’eau offre des possibilités d’exploitation agricole.
Fotsing, J.M. 1990. Stratégies paysannes de gestion des terroirs et de lutte anti-érosive en pays Bamiléké. Communication de séminaire. (Département de Géographie, Université de Yaoundé I).

Selon les observations de l’auteur, les populations de l’Ouest Cameroun ont développé des méthodes particulières de gestion des terroirs. Les raphiales dans ce contexte apparaît comme une ressource multifonctionnelle pour la communauté. Malgré la pression démographique, les raphiales sont encore l’objet d’une attention particulière des ruraux, et de plus en plus des migrants urbains.

Hatcheu, T.E. 1993. Une évaluation socio-économique et écologique du volet aménagement des bas-fonds du Projet Développement Rural de la Province de l’Ouest : cas des bas-fonds de Batsingla et de Fokamezo. Mémoire de Maîtrise de Géographie, Université de Dschang. 80p. (CEREHT, Université de Dschang).
De vastes aménagements ont été réalisés dans le cadre des activités de développement financées à grands frais par la Banque mondiale dans la région de l’Ouest. Les cas spécifiques de Batsingla et Fokamezo dans le département de la Menoua sont analysés sous les prismes socio-économiques et écologiques. Si les activités agricoles de contre saison dans les court et moyen termes s’avèrent rentables dans les zones aménagées, les dégâts écologiques sont extrêmes. Les mesures de corrections n’ont pas été envisagées à la hauteur des destructions visibles. Les rôles culturels de ces bas-fonds étant aussi par ricochet menacés.
Kapgue, J.N. 1994. Mutation des milieux agraires en pays Bamiléké : l’exemple des vallées raphiales du village Bafou dans le département de la Menoua. Mémoire de Maîtrise de Géographie. Université de Dschang. 119p. (CEREHT, Université de Dschang).
Les vallées à raphiales constituent pour les populations de la région d’étude les dernières possibilités d’extension des terres agricoles en l’absence des moyens d’acquisition des intrants adéquats. Jadis préservées à des fins diverses pour la communauté, les raphiales appartenaient au chef supérieur. Les modifications des systèmes fonciers en cours et la crise économique expliqueraient la tendance actuelle de diminution des espaces à raphiales.
Kapgue, T.P.M. 2000. Déprise caféière et modification dans l’utilisation de la couverture du sol : le cas de l’interfluve de Douzem (Bafou) et Mbou (Baleveng).
Mémoire de Maîtrise de Géographie. Université de Dschang. 74p. (CEREHT, Université de Dschang).
Les zones hydromorphes des communautés densément peuplées dans la situation de crise agricole sont le recours ultime d’amélioration des revenus. Ainsi, les espaces à raphiales dans le cas d’espèce se réduisent très rapidement au profit de l’agriculture.
Morin, S. 1996. Le haut et le bas : signatures sociales, paysages et évolution des milieux dans les montagnes d’Afrique Centrale (Cameroun et Tchad). CRET N°8, 154p. (Département de Géographie, Université de Yaoundé I).
Les raphiales sont des marques très spécifiques des régions des hautes terres de l’Ouest Cameroun. Ce sont des signatures des espaces. Leur importance socioculturelle est très diversifiée. Les bas-fonds à raphiales constituent le signe du bas des paysages de l’Ouest Cameroun.
Nguekeng, C. 1998. Stratégies de conservation des forêts sacrées des chefferies Bamenyam, Bafoussam et Bahouan. Mémoire de fin d’études Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasse. FASA/Université de Dschang. 95p. (Département de Foresterie, Université de Dschang).
Les populations du Bamiléké ont élaboré des stratégies de préservation des espaces des végétaux dans leurs communautés. Parmi celles-ci, les règles traditionnelles ont été jadis appliquées. C’est ce qui explique la survivance des « forêts sacrées » malgré la progression démographique dans ces zones. Ces espaces protégés avec plus ou moins de succès sont des signatures historiques des méthodes passées de gestion des ressources naturelles. Ils renferment par ailleurs une diversité d’espèces qui ont disparu ailleurs. Le palmier raphia est souvent rencontré dans ces bois sacrés.
Sobze, J. M. 1992. Participation des paysans à la conservation de la faune et de la flore : cas du département de la Menoua. Mémoire de fin d’études. INADER/CUDs. Dschang. 94 P. (Département de Foresterie, Université de Dschang).
Pour le paysan moyen de la région de référence de cette étude, les raphiales sont considérées comme une ressource inestimable qu’il importe de préservation. Des règles guidant leur exploitation y sont mentionnées ainsi que les faiblesses qu’elles rencontrent. L’existence des produits de substitution aux objets et usages des raphiales et surtout leur accessibilité seraient des causes de la négligence observée de la part des paysans dans les efforts de conservation de ces écosystèmes. Les détenteurs du savoir faire en matière de conservation de ces ressources ont du mal à transmettre leurs expériences à une jeunesse détachée des terroirs.
Exploitations des raphiales :
Deba, S.M. 2003. Raphia wine in an exploratory study on NTFPs of the western highlands of Cameroon: case of West Cameroon. Report for pre professional internship. University of Dschang. Faculty of Agronomy and Agricultural Sciences. Dschang, pp 25-26. (Département de Foresterie, Université de Dschang).
Parmi les produits d’exploitation des raphiales (par ailleurs considérés comme produits forestiers non ligneux), le vin raphia régulièrement commercialisé à Dschang principale ville du département de la Menoua. Cette seule considération du vin paraît très réductrice.
Dupriez, H ., Leener, (De) P. 1987. Les raphias in Jardins et vergers d’Afrique. Ed. L’Harmattan, Apica, Enda, et CTA. Collection Terres et Vie. Bruxelles, p237, 336. (CDDR-SALD, Yaoundé).
Les auteurs présentent les raphias comme faisant partie intégrante des systèmes agricoles des régions des hautes terres de l’Ouest Cameroun. Leur exploitation est essentiellement à des fins alimentaires : vin blanc et enveloppes écailleuses ; mais aussi les « vers blancs » sont très appréciés. L’exploitation des raphias est très étendue. Dans cette optique, des paysans implantent des « vigne » de plus en plus loin des zones humides des bas-fonds, lieux habituels des raphias.
CLUB RAPHIALES. 2004. Rapport de la réunion du Club Raphiales du vendredi 30 juillet 2004. Université de Dschang, (inédit) 5 P. (GIE Université de Dschang).
Ce document ressort les principaux risques qui pèsent sur les raphiales de la région des hautes terres de l’Ouest Cameroun. Il envisage aussi les secteurs qui méritent des investigations urgentes dans l’optique d’une exploitation responsable des raphiales dans la région.

Dounias, E. 2004. Edible weevil larvae: a pest for palm trees but a delicacy for city-dwellers in Riches of the forest for health, life and spirit in Africa. Citlalli L. and Shanley P. (ed), Jakarta, pp 8-12.
La valeur du charançon du palmier raphia auprès des populations urbaines de quelques grandes villes comme Yaoundé est analysée dans cet article. Jugées inhospitalières dans un premier temps, les raphiales des régions forestières du Cameroun recouvrent un peu de valeur par le biais de la production des larves de hanneton qui y sont exploitées. Ces larves seraient même plus rentables que les fèves du cacao dans certaines zones du centre du pays.
Ebale, B.N. 2003. Quelques propriétés physiques et mécaniques du « bambou » de raphia. Cas de Raphia farinifera du village Toutsang par Foto, Département de la Menoua. Province de l’Ouest Cameroun. Mémoire de fin d’études, FASA, Université de Dschang. 94p. (Département du Génie Rural, Université de Dschang).
Cette étude expérimente les caractéristiques physiques et mécaniques des pétioles de raphias (bambous). Les raphias sont diversement exploités dans la construction et la fabrication des objets utilitaires dont la durée de vie économique est souvent réduite. La connaissance de ces propriétés ouvre des perspectives intéressantes pour l’exploitation des raphia à des fins industrielles.
FAO. (sd). Tropical palms. http://www.fao.org/docrep/X0451E/X0451e03.htm#a.
Il existe une diversité de palmiers exploités dans le monde. Dans les régions tropicales, les palmiers sont les espèces végétales les plus utilisées. Les palmiers raphias fournissent des produits alimentaires (vin et huile) et de la matière première pour des constructions.
Fokou, E. 2005. Expérience de conservation du vin de raphia. Fiche technique 1p, (inédit). (CEPAB, Bafoussam).
Le niveau de perte du vin raphia est resté très élevé. Le vin raphia conservé à température ambiante passe rapidement de sucré blanchâtre laiteux à aigre avec une lie plus ou moins abondante. L’auteur propose une technique à portée de main pour la conservation de faibles quantités de vin raphia.
Gautier, D., Fadani, A. 1992. Le raphia face à la crise : une production complémentaire qui pourrait être (re)valorisée. In Le village camerounais à l’heure de l’ajustement structurel. Sous la direction de Courade G. Paris, pp 318-333. (CEREHT, Université de Dschang).
Par une comparaison simplifiée, les rendements d’une exploitation de raphia seraient comparables économiquement à une exploitation de produits maraîchers. Face à la crise caféière, les paysans ont eu tendance à détruire les raphiales pour installer des parcelles maraîchères. En plus des bénéfices écologiques indéniables, une exploitation maîtrisée des raphiales peuvent constituer dans certains contextes une source soutenue de revenus pour les ménages.
Jirovezt, L., Buchbauer, G., Fleischhacker, W., Ngassoum, M.B. 2001. Analysis of the aroma compounds of two different palm wine species (“Matango” and “Raffia”) from Cameroon using SPME-GC-FID, SPME-GC-MS and olfactometry. Ernahhrung/Nutrition, Vol 25, 2, 67-71. (ENSAI, Université de Ngaoundéré).
Le vin de raphia est très apprécié des populations rurales et urbaines du Cameroun. Son exploitation commerciale est limitée par la connaissance limitée disponible de ses caractéristiques. Les résultats de cette analyse montrent que le vin raphia offre une variété de « bouquets » comparables aux données exploitées en œnologie classique. La diversité aromatique du vin raphia est ainsi mis en évidence.
Kenmoe, J. P. 1996. Exploitation du sable et dégradation des milieux : le cas de Batié. Mémoire de Maîtrise Géographie, Université de Yaoundé I, 105p. (Département de Géographie, Université de Yaoundé I).
L’exploitation artisanale du sable dans les bas-fonds serait la principale cause directe ou non de la dégradation des raphiales dans le district de Batié. En effet, selon les observations de l’auteur, les raphiales sont détruites pour l’installation des sablières. Les eaux chargées et souvent riches en minéraux toxiques pour cette espèce sont dirigées vers d’autres bas-fonds engendrant dans les situations de mauvais drainage un envasement ou l’asphyxie des peuplements. L’équilibre écologique ainsi rompu met en danger les raphiales des localités où les activités minières artisanales sont entreprises au détriment des écosystèmes des bas-fonds.
Meutchieye, F. 2005. Plantes anti-érosives de l’Ouest Cameroun : l’expérience du CIPCRE. Cameroun Journal of Ethnobotany, Vol 1, N°1, 88-91.
Les raphias sont exploités dans la construction des bocages et participent ainsi à la protection des sols de façon indirecte en fournissant un matériel apprécié.
Meutchieye, F. 2007. Approvisionnement de la ville de Bafoussam en produits des raphiales : impacts économiques et environnementaux. Thèse de M.Phil en Géographie et Environnement, Université de Dschang. 130p. (Département de Géographie, Université de Dschang).
Cette étude montre la place des raphiales dans les solutions à la crise de l’emploi dans les villes de l’Ouest Cameroun. Elle a inventorié une variété de produits marchands issus de l’exploitation des raphiales de pratiquement tous les départements de la province. En plus des produits directs ou transformés issus du palmier raphia, elle a permis d’identifier une dizaine d’autres espèces des raphiales utilisées dans presque tous les secteurs vitaux des populations. Les populations urbaines de l’Ouest ainsi ne contribuent pas moins directement ou non à la dynamique des peuplements des raphiales. En effet, les prélèvements destinés vers les villes sont bien au delà des possibilités de régénération naturelle des raphiales.
Meutchieye, F., Djoukam, J., Kuete, M., Pinta, J-Y. 2007. Importance socio-économique des écosystèmes à raphiales dans la région des hautes terres de l’Ouest Cameroun. Poster Global Change Research Network in African Mountains workshop in Kampala, Uganda from 23-25 July 2007.

Présenté à l’occasion du colloque du groupe de recherche sur les hautes terres de l’Afrique, cet article relevait le niveau de l’importance des écosystèmes à raphiales pour les populations de la région de l’Ouest Cameroun et partant des enjeux de leur préservation.

Moussi, M.D. 2006. Filière rotin-bambou-paille : le 2ème salon professionnel valorise le patrimoine camerounais. In La Voix Du Paysan N°184, septembre 2006, p.22. (CDDR-SAILD, Yaoundé).
Le palmier raphia est en pleine « redécouverte » au vue de la créativité que permettent les produits qui en sont issus. Bien plus, il est un véritable produit du terroir camerounais et recèle d’énormes potentialités socio-économiques.

Ngouanet, C. 2000. Aménagement et mise en valeur des zones marginales basses en pays Bamiléké : réponse à la déprise caféière et à la crise foncière ou source de tensions sociales ? Le cas du bas-fond de Bangang. GEODOC N°51 Déprise caféière et mutations socio-économiques sur les Hautes Terres de l’Ouest Cameroun, pp 45-73. (CEREHT, Université de Dschang).
Les efforts déployés dans le cadre du Projet des hauts plateaux de l’Ouest ne semblent pas avoir porté les fruits escomptés. Face à la crise caféière, de vastes étendues de raphiales ont été converties en terres agricoles. Ces raphiales « communautaires » disparues, les bas-fonds sont transformées en domaines inexploitables pour l’agriculture. La faible maîtrise des techniques d’aménagement serait le principal facteur de cet échec. Le retour des raphiales n’est pas pourtant garanti.

Nzupiap, N. B. 2005. Le bambou, un trésor caché. In Le Messager N° 1827 du lundi 28 Février 2005, P.8. (Agence du Journal Le Messager, Bafoussam).
L’artisanat du raphia se développe au jour le jour. Les villes de l’Ouest Cameroun voient ainsi s’installer de petits ateliers qui absorbent de jeunes chômeurs. La créativité fondée sur la plasticité du matériau est exceptionnelle.
Pillot, D., Lauga-Sallenave, C., Gautier, D. 2002. Les haies et bocages dans le paysage. In Haies et bocages en milieu tropical d’altitude : dans les pratiques du projet. BDPA-AGRIDOC éd. Paris. Pp 11-43. (Bibliothèque APU, Université de Dschang).
Les raphiales sont une véritable signature des paysages des hautes terres de l’Ouest Cameroun. Les auteurs présentent comment leur exploitation favorise l’expansion du système agraire à bocages caractéristique des plateaux Bamiléké.
SATEC DEVELOPPEMENT. 1991. Etude de la mise en valeur des bas-fonds de l’Ouest Camerounais : Tome 2-Etude d’aménagement. 42p. (UCCAO, Bafoussam).
Ce document technique présente les conditions d’aménagement des bas-fonds de l’Ouest du Cameroun. Réalisé dans le but de corriger les erreurs des aménagements passés, il s’appuie sur des propositions visant à sécuriser les ouvrages de drainage.


Shiembo, N.P. 1986. Development and utilization of minor forest products in Cameroon with particular reference to raffia (Raphia spp.) and cane (Rattan palms). M.Phil Thesis, Department of Forestry, University of Ibadan, Nigeria. (Indisponible).
Sunderland, T.H.C., Besong, S., Ayeni, J.S.O. 2003. Distribution, utilization, and sustainability of Non-Timber Forest Products from Takamanda Forest Reserve, Cameroon. In Comisky, Sunderland et Sunderland-Groves eds, Takamanda: the biodiversity of an African Rainforest, SI/MAB Series 8, pp:155-172.
Dans la réserve forestière de Takamanda dans la Sud-Ouest du Cameroun, l’exploitation des PFNL est assez régulière. R. hookeri est l’espèce de raphia est la plus courante et exploitée dans la construction des habitations. Le niveau de prélèvement est jusqu’à lors qualifié de durable.

Talla, P.K., Tekougnegning, Tangka, J.R., Ebale, B.N., Foudjet, A. 2004. Statistical model of strength in compression of Raphia vinifera L. (Arecacea). J. Bamboo and Rattan, Vol.3, N°3, 229-235. (Département de Physique, Université de Dschang).
Cette première analyse des caractéristiques mécaniques des rachis de raphia ouvre des possibilités de leur exploitation dans la construction. Le modèle statistique élaboré au terme de cette étude est tangible.
Talla, P.K., Foudjet, A., Fogue, M. 2005. Statistical model of strength in flexion and size effect on the failure of Raphia vinifera L. (Arecacea). J. Bamboo and Rattan. Vol.4, N°4, 335-342. (Département de Physique, Université de Dschang).
Dans la lancée des travaux sur le modèle statistique élaboré se rapportant à la force de compression des pièces de rachis de raphia, d’autres modèles statistiques ont été construits. Ces résultats sur les propriétés mécaniques des rachis de raphia sont d’une grande importance dans les possibilités d’exploitation de cette matière.

Talom, J. 1997. Savoirs locaux écologiques. ECOVOX, Dossier N°11 Janvier-Mars 1997, pp : 2-3. (CIPCRE, Bafoussam).
Dans la région des hautes terres de l’Ouest Cameroun, les populations disposent d’un savoir séculaire bâti sur des expériences continues. L’invention des bocages et la quasi culture des raphias appartiennent à ces apports originaux notamment dans les aspects écologiques. La préservation de ces savoirs souffre du manque de considération par une génération déconnectée des réalités territoriales.
Tangka, J.K. 1991. Raffia as a structural material in the the North West Province of Cameroon. M.Sc. Seminar, Department of Agricultural engineering, University of Ibadan. (Voir Département Génie Rural, FASA/UDs).
Tangka, J.K., Ndongo, B., Onabid, M. 2001. Raffia as a structural material in the grassland region of Cameroon. African Journal of Building Materials Vol. 05, N°1, 10-18.
Le raphia (pétiole notamment) est très présent dans la construction dans les régions des hautes terres de l’Ouest Cameroun du fait de sa grande plasticité. De plus, les transformations et usinages préalables à l’utilisation sont relativement faibles. L’expérience menée a permis de mettre en évidence que l’humidité affecte la résistance de ce matériau et que la quasi totalité de la charge est supportée entièrement par l’écorce.

Tchagang, N.E.R. 2004. Utilisation du sol et problématique de la conservation des ressources ligneuses et raphiales dans la chefferie Batoufam (Ouest Cameroun).
Mémoire de Maîtrise de Géographie. Université de Dschang. 113p. (CEREHT, Université de Dschang).
L’auteur analyse les déterminismes de la gestion des ressources ligneuses et des raphiales dans une communauté rurale. La recherche des terres cultivables aboutit sur la diminution progressive des espaces à raphiales, notamment dans les zones au peuplement dense. Les conséquences sur la conservation de ces ressources sont inévitablement négatives.
Tchagang, N.E.R. 2007. L’action anthropique dans les bas-fonds à raphiales du Bamiléké central. Mémoire de DEA Géographie et Environnement, Université de Dschang. 103p. (Département de Géographie, Université de Dschang).
Dans la région de Batoufam comme dans tout le Bamiléké central, l’action humaine sur les raphiales est dommageable pour cet écosystème particulier. Malgré le rôle de premier plan que les raphiales jouent dans les traditions locales, elles subissent à un rythme incontrôlé les assauts des populations humaines à des fins : artisanales, commerciales, agricoles entre autres. Cette étude pose la problématique de la durabilité de cet écosystème dans un tel contexte.
Wabo, K.P. 2004. La dégradation des raphiales et ses conséquences dans la région de Bandjoun (Ouest Cameroun). Mémoire de Maîtrise de Géographie, Université de Yaoundé I. 102p. (Département de Géographie, Université de Yaoundé I).
La surexploitation des raphiales dans la localité de Bandjoun associée à un accroissement démographique sans précédent a eu pour conséquence la dégradation des raphiales. Il s’en suit des problèmes de stabilisation du régime de certains cours d’eaux utiles pour les populations. De même, les divers produits issus de l’exploitation des raphiales tendent à se raréfier d’où un approvisionnement de plus en plus lointain et en dehors de la localité.












II
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES ROTINS







Botanique des rotins (taxonomie, écologie et distribution) :
Balinga, M.P.B. 2001. Preliminary survey of rattan species in the Mokoko river, southern Bakundu and Takamanda forest reserves. African Rattan Research Programme Technical Note No. 6. 39p. (FOREP, Limbé).
En vue d’évaluer la distribution des espèces de rotins des zones forestières du littoral camerounais, cette étude a été menée dans trois réserves. L’inventaire a permis la découverte de diverses espèces susceptibles de bonne valeur commerciale. Des essais de multiplication en germoir sont ainsi possibles.
Dransfield, J. 2001. Taxonomy, biology and ecology of rattan. Unasylva Vol. 52, N°205:11-13. (CIFOR, Yaoundé).
Cet article fait la description des principales espèces de rotins dans le monde. En l’absence d’un monitoring régulier des peuplements naturels de rotins du Cameroun (superficie), les données écologiques peuvent permettre d’estimer l’évolution future de cette végétation.
Johnson, V.D., Sunderland, T.H.C. 2004. Rattan glossary and compendium glossary with emphasis on Africa. Non Wood Forest Products 16. FAO. 76p. (FOREP, Limbé).
La bonne connaissance ou l’étude des rotins exigent la maîtrise d’un ensemble de termes botaniques. L’ouvrage fait l’économie du vocabulaire courant dans la taxonomie des palmiers et des rotins en particulier. L’annexe est appuyée par des données de terrain collectées au Cameroun.
Nzooh-Dongmo, Z.L., Nkongmeneck, B-A., Fotso, R.C. 2002. Les rotangs dans la réserve de biosphère du Dja (Cameroun) et sa périphérie : distribution et densités des espèces commerciales. In Sunderland, T.H.C. et Profizi J-P (ed.), Nouvelles recherches sur les rotins africains, Actes de la rencontre internationale des experts, Limbé 1-3 février 2002, Actes Numéro 9, pp : 33-43. (FOREP, Limbé).
Travail ici publié donne une vue générale des rotins dans une des plus grandes réserves forestières du Cameroun dans le sud forestier. Les inventaires portant sur les rotins y étant rares, ces résultats pionniers indiquent la diversité des genres (4) et espèces (9) dans cette zone. Il y est aussi abordé les risques que présente l’exploitation des rotins pour la préservation de cet écosystème particulier.

Profizi, J-P. 2002. Morphologie des axes aériens de quelques rotangs d’Afrique de l’Ouest. In Sunderland, T.H.C. et Profizi J-P (ed.), Nouvelles recherches sur les rotins africains, Actes de la rencontre internationale des experts, Limbé 1-3 février 2002, Actes Numéro 9, pp : 145-156. (FOREP, Limbé).
L’auteur présente le modèle de croissance (rythmique) des quatre espèces de rotins les plus exploitées dans la région Afrique centrale. La connaissance de ces caractéristiques pourrait aider dans la compréhension des espèces en question et conséquemment leur meilleure gestion.
Sunderland, T.H.C. 1997. Field guide to rattan genera and rattan collecting in west & central africa. African Rattan Research Programme Technical Note No. 1. 7p. (FOREP, Limbé).
Ce document donne des indications nécessaires à l’inventaire des espèces de rotins. Les illustrations fournies informent les débutants.
Sunderland, T.H.C. 1997. The abundance and distribution of rattan palms in the Campo faunal reserve, cameroon and an estimate of market value. African Rattan Research Programme Technical Note No. 2. 12p. (FOREP, Limbé).
Ce rapport de terrain identifie les différentes espèces de rotins dans la réserve forestière de Campo (Sud Cameroun) et en évalue le potentiel commercial.
Sunderland, T.H.C. 2001. The taxonomy, ecology and utilisation of african rattans (palmae: calamoideae). PhD Thesis, University College, London. 357p. (FOREP, Limbé).
Ce travail très original présente les principaux résultats de l’étude multidisciplinaire des rotins africains, en particulier du Cameroun. Les diverses espèces sont décrites suivant à la fois les modèles botaniques classiques ainsi que des usages courants dans les communautés qui les exploitent. Les tendances d’exploitation préférentielle des seulement quatre espèces montrent les risques de conservation à moyen terme des peuplements naturels. Les inventaires ont été seulement limités dans des réserves forestières, ce qui laisse envisager des réalités nuancées dans d’autres régions.

Sunderland, T.H.C. 2002. A taxonomic revision of the rattans of Africa (Palmae: Calamoideae). Final report. FRP, CARPE, USDA-FS, INBAR, ARRP eds. 138p. (FOREP, Limbé).
Ce rapport d’expertise est proposé à la plus haute instance dans le domaine des bambous et rotins en vue d’intégrer les découvertes récentes sur les rotins africains (dont ceux du Cameroun). Les explications sont bien illustrées et les motivations argumentées.
Sunderland, T.H.C. 2002. Les rotins de l’Afrique occidentale et centrale : un aperçu général. In Sunderland, T.H.C. et Profizi J-P (ed.), Nouvelles recherches sur les rotins africains, Actes de la rencontre internationale des experts, Limbé 1-3 février 2002, Actes Numéro 9, pp : 5-16. (FOREP, Limbé).
Les rotins sont ici présentés comme faisant partie des composantes forestières des régions humides. Les niveaux d’endémisme sont plus élevés dans les grandes forêts guinéennes. Sur la vingtaine des espèces présentes en Afrique, le Cameroun en regorgerait 18 bien décrites. La distribution naturelle serait très affectée par une exploitation datant des premières colonisations européennes et de la diminution des animaux sauvages (agents de dissémination) du fait de la chasse.
Sunderland, T.H.C. 2002. Hapaxanthy and pleonanthy in African rattans (Palmae: Calamoideae). J. Bamboo and Rattan. Vol.1, N°2, 132-139. (FOREP, Limbé).
Le mode de floraison des palmiers est qualifié d’hapaxanthique ou de pléonanthique. Le déterminisme de la floraison est important dans le cadre de la mise en place des stratégies d’une gestion maîtrisée des rotins. Dans le cas d’espèce, il a été démontré que l’un des rotins du Cameroun pour ce point considéré comme jadis hapaxanthique est en réalité pléonanthique.
Sunderland, T.H.C. 2002. Two new species of rattans (Palmae: Calamoideae) from Africa. J. Bamboo and Rattan. Vol.1, N°4, 361-369. (FOREP, Limbé).
Selon les observations faites par l’auteur, il existe deux espèces nouvelles de rotins endémiques respectivement des régions forestières de Lolodorf et Mamfé. Considérées auparavant comme appartenant à d’autres espèces, ces rotins auraient pu continuer à rester dans l’anonymat sans inventaire précis. Ce travail montre l’urgence de la continuation des inventaires botaniques au Cameroun.
Sunderland, T.H.C. 2003. Two new species of rattan (Palmae: Calamoideae) from the forests of west and central Africa. Kew Bulletin 58:987-990. (FOREP, Limbé).
Dans la suite des inventaires botaniques, l’auteur a mis en évidence une nouvelle espèce de rotin dans la réserve forestière de Korup dans le Sud-Ouest du Cameroun. Une a été découverte dans la région de Rio Muni, mais en Guinée, ce qui augmente le nombre d’espèces décrites de rotins africains.
Sunderland, T.H.C., Besong, S., Ayeni, J.S.O. 2003. Distribution, utilization, and sustainability of Non-Timber Forest Products from Takamanda Forest Reserve, Cameroon. In Comisky, Sunderland et Sunderland-Groves eds, Takamanda: the biodiversity of an African Rainforest, SI/MAB Series 8, pp:155-172.
Les populations de la région de Takamanda exploitent depuis des générations les ressources de leur environnement. La proximité des voies de communication avec le Nigéria fait des PFNL l’une des principales sources de revenus pour la communauté. Au moins quatre espèces de rotins sont exploitées de manière durable pour la construction des ponts « hamac » ou ponts de singes et surtout le tissage.
Tuley, P. 1995. The palms of Africa. Paul Tuley ed. Londres, 189 p. (FOREP, Limbé).
L’auteur fait la synthèse des informations existant sur la taxonomie des rotins africains ainsi que leur distribution. Il soulève des questions susceptibles de faire l’objet d’autres investigations et donne des illustrations détaillées des principales espèces africaines de ce palmier.

Régénération et sylviculture des rotins :
ARRP. 2002. Land tenure and its implications for rattan cultivation in southwest province Cameroon. ARRP Briefing Note N°1, 4p. (FOREP, Limbé).
Les facteurs de motivation des populations rurales à pratiquer la sylviculture des rotins dans le sud ouest du Cameroun sont de deux ordres. L’accessibilité au marché et la disponibilité des stocks sauvages forment le premier groupe, et la propriété foncière le deuxième. Ainsi, même dans un contexte de savoir-faire maîtrisé, mais où subsistent des conflits fonciers (migrations récentes…) la régénération par des plantations est faiblement envisageable.
ARRP. 2005. Growing rattan from seed (Rattan cultivation guidelines). 9p. (FOREP, Limbé).
La fiche technique donne des indications appuyées d’illustrations simples sur la conduite de la culture des rotins. Toutes les étapes, de la collecte des semences, leur traitement au suivi des plantations sont passées en revue.
Defo, L., Trefon, T. 2002. Le transfert de connaissances dans le cadre de la gestion conservatoire des produits forestiers non-ligneux : les atouts et les contraintes socio-économiques potentiels à l’introduction des rotangs dans les systèmes de culture du Cameroun forestier. In Sunderland, T.H.C. et Profizi J-P (ed.), Nouvelles recherches sur les rotins africains, Actes de la rencontre internationale des experts, Limbé 1-3 février 2002, Actes Numéro 9, pp : 59-79. (FOREP, Limbé).
Deux des 18 espèces de rotins du Cameroun subissent une forte pression. En effet, l’exploitation des rotins contribue de façon substantielle à la vie des ménages ruraux et urbains. L’expérience asiatique pourrait être reprise au Cameroun dans la mesure où les conditions sont réunies. Ce sont ces atouts que les auteurs explorent : existence de grandes exploitations sylvicoles à hévéa qui pourraient servir de base d’expérimentation. Des essais dans les agro-forêts paysans suivraient alors en parallèle.
Nzooh Dongmo Z.L., Nkongmeneck, B-A., Fotso, R.C. 1998. Diversité, biotope préférentiel et répartition géographique des rotins de la Réserve de faune du Dja et ses environs. Séminaire FORAFRI de Libreville - Session 2 : connaissance de l’écosystème.

Ce papier donne un aperçu des déterminants de répartition des rotins dans une réserve forestière du Cameroun méridional. Les éléments identifiés pourront constituer une source importante de la compréhension de l’évolution des ressources rotins.

SNV-Cameroun. 2004. Culture et récolte du rotin d’Afrique. Collection Rassembler les capacités de tous. 11 p. (CDDR-SAILD, Yaoundé).


Cette fiche technique donne sous forme très accessible les techniques de culture des rotins dans les conditions paysannes. Récapitulant les expériences pratiques réussies du projet ARRP, elle fait partie d’une collection de fiches techniques sur les PFNL.

Sonwa, D.J., Nzooh-Dongmo, Z.L., Nkongmeneck, B-A., Zapfack, L., Defo, L. 2002. Gestion et conservation des ressources forestières du bassin du Congo : hypothèses préliminaires de domestication des rotangs dans les systèmes anthropiques de la zone de forêt humide du Sud Cameroun. In Sunderland, T.H.C. et Profizi J-P (ed.), Nouvelles recherches sur les rotins africains, Actes de la rencontre internationale des experts, Limbé 1-3 février 2002, Actes Numéro 9, pp : 45-57. (FOREP, Limbé).

Les auteurs passent en revue les principaux facteurs de réussite de la domestication de rotins pour arriver à une sylviculture maîtrisée. Les essais dans le contexte camerounais sont restés embryonnaires jusqu’à présent et les besoins de recherches dans ce secteur sont encore énormes. Des propositions d’intégration des rotins dans les systèmes agroforestiers paysans sont accompagnées des analyses des contraintes majeures.
Sunderland, T.H.C., Nkefor, J. 1998. The establishment and maintenance of a silvicultural trial of Laccosperma secundiflorum in Cameroon. African Rattan Research Programme Technical Note No. 3. 5p. (FOREP, Limbé).
La rareté des rotins de grande valeur marchande a induit dans le monde tropical et plus particulièrment en Afrique une recherche effrénée des tiges par les récolteurs. Face aux risques de disparition des espèces communément surexploitées, un dispositif expérimental de culture de rotin est présenté dans ce document. Quelques perspectives de culture industrielle calquées sur les exemples asiatiques sont livrées.
Sunderland, T.H.C., Nkefor, J. 2002. Transfert de technologie entre l’Asie et l’Afrique: la culture et le conditionnement du rotin. In Sunderland, T.H.C. et Profizi J-P (ed.), Nouvelles recherches sur les rotins africains, Actes de la rencontre internationale des experts, Limbé 1-3 février 2002, Actes Numéro 9, pp : 81-93. (FOREP, Limbé).
Le poids du commerce international du rotin est actuellement important et mérite une attention soutenue de la part des pays à hauts potentiels de production. Jusqu’à lors seule une faible proportion des 600 espèces mondiales est exploitée générant de ce fait une diminution de la diversité des rotins. La sylviculture des rotins semble être une alternative possible pour la durabilité de l’exploitation de cette ressource naturelle dans l’optique de lutte contre la déforestation et surtout l’appauvrissement des populations rurales. Des techniques ont déjà été élaborées dans la principale région d’exploitation des rotins qu’est l’Asie du sud-est.

Sunderland, T.H.C., Blackmore, P., Ndam, N., Nkefor, J. 2002. Conservation through cultivation: the work of the Limbé botanic garden, Cameroon. In Maunder M., Clubbe C., Handkamer, C. and Groves M. (ed.) Royal Botanic Garden Kew, Plants conservation in the tropics:pratices and perspectives. pp: 395-417.
L’expérience camerounaise à travers le jardin botanique de Limbé en matière de culture des rotins et raphias est présentée. Le grand intérêt des visiteurs de l’arborétum qui leur est consacré au sein des dispositifs du jardin montre bien la sensibilité des populations à la préservation de ces ressources.
Représentations sociales et réglementations :
ARRP. 2000. Development of African Rattans: Socio-economic studies fieldwork and survey manual. Rapport d’études. 81p. (FOREP, Limbé).
Ce rapport donne les informations générales sur les l’importance socio-économique des rotins pour les populations forestières du Cameroun et du Nigeria. Ainsi, les rotins constituent quand les voies de communication sont praticables des sources de revenus préférentiel ou occasionnels pour les communautés où on en trouve.
Asaha, S. Sd. Socio-economic studies of Rattans in Cameroon. Présentation en diaporama. (FOREP, Limbé)
Le rotin est très utilisé par les populations locales de la région forestière du sud ouest Cameroun à des fins diverses. Les peuplements naturels de rotins apportent un élément culturel important et s’intègrent dans la vie quotidienne des ruraux.
Bene, D. 1994. Etude de la filière de transformation du rotin dans la ville de Yaoundé. Mémoire de fin d’étude d’Ingénieur des Eaux et Forêts, Chasse, FASA, Université de Dschang. 117p. (Bibliothèque Université de Dschang).
La commercialisation du rotin dans la ville de Yaoundé concerne une diversité d’acteurs qui sont répertoriés et présentés dans ce document. Les artisans s’approvisionnent directement ou non dans les forêts des environs de Yaoundé. Certains cueilleurs fournissent selon les demandes. Des points de collecte existent et jouxtent avec les zones de transformation. Cette activité de transformation est une alternative pour les populations citadines touchées par le chômage et la crise économique.

Hedin, L. 1929. Les rotins au Cameroun. Rev. Bot. Appl. Vol.9 :502-507. (FOREP, Limbé).

Ce document apparaît comme le tout premier dans l’étude des rotins du Cameroun. L’auteur y présente la valeur commerciale en donnant en illustration le tonnage des exportations vers la France du rotin camerounais après la première guerre mondiale.
SNV-Cameroun. 2004. Exploitation et commercialisation des Produits Forestiers Non Ligneux au Cameroun : ce que prévoient les dispositions légales et réglementaires. Collection Rassembler les capacités de tous. 13 p. (CDDR-SAILD, Yaoundé).

Cette synthèse des dispositions légales fait l’inventaire des PFNL dont l’exploitation requiert l’obtention de permis spécial. Le rotin y figure en bonne place dans la trentaine de PFNL indiquée. Certes, il subsiste des interrogations sur l’application de ces dispositions.


Exploitations des rotins :
ARRP. 2005. The promotion and development of African rattans. Rapport technique de fin de projet. 58p. (FOREP, Limbé).
Le projet de recherche sur les rotins africains s’est focalisé dans le cas du Cameroun dans la province du Sud-Ouest où diverses études ont été menées. Les analyses socio-économiques montrent bien l’importance économique des rotins comme source actuelle alternative de revenu pour les populations rurales aussi bien qu’urbaines. La promotion des rotins passerait aussi par un monitoring cohérent des prélèvements et par la vulgarisation des techniques modernes de culture et de transformation. Des pistes d’autres investigations sont ouvertes.
ARRP. 2005. Development of African Rattans Project Socio-economic Studies Guidelines for Phase II. 15p. (FOREP, Limbé).
Ce document méthodologique donne des outils d’analyse des aspects socio-économique des produits forestiers non ligneux en général fondé sur les approches appliquées dans le cadre des travaux sur les rotins.
ARRP. 2005. Processing and transformation of rattans. 12p. (FOREP, Limbé).

Elaboré en direction des artisans, ce guide indique les possibilités d’accroître la vie économique des objets issus de l’artisanat des rotins en prenant en compte les facteurs de traitement préalable. Quelques méthodes éprouvées dans le contexte asiatique et adaptées au contexte camerounais sont proposées.

ARRP. 2005. Sustainable harvesting of rattan. 2p. (FOREP, Limbé).
Ce dépliant élaboré à l’intention des récolteurs de rotins indique des précautions à prendre pour assurer la durabilité de la ressource rotin. Il met aussi en lumière le rôle des rotins dans l’écosystème forestier et constitue un guide de prise de décision.
Asaha, S. 2002. Assessment of economic status of urban artisans in Cameroon trained by the African Rattan Research Programme. African Rattan Research Programme Technical Note No. 9. 8p. (FOREP, Limbé).
Etant donné l’importance socio-économique du secteur de la transformation des rotins pour des artisans urbains et péri urbains, la formation est indispensable. Ce rapport fait la situation de l’impact du renforcement des capacités qui a été apporté par le programme de recherche sur les rotins africains.
Asaha, S. 2003. A socio-economic survey and monitoring of the rural, periurban and urban rattan markets of Cameroon. African Rattan Research Programme Technical Note No. 17. 35p. (FOREP, Limbé).
La filière des rotins s’est beaucoup intensifiée ces dernières années. La caractérisation socio-économique des marchés de rotins aussi bien en zones urbaines que rurales fait ressortir une typologie complexe d’acteurs. Ce document analyse les déterminants du secteur des rotins au Cameroun.
Asaha, S., Balinga, M.P., Egot, M.S. 2006. A socially differentiated view of the significance of non timber forest products for rural livelihoods in Cameroon and Nigeria. Rapport final d’étude socio-économique. 96p. (FOREP, Limbé).
Cette étude comparée inventorie les principaux facteurs qui influencent l’exploitation économique des produits forestiers non ligneux dans deux contextes. Les déterminismes de distance des sites de collecte aux marchés, et du niveau de technicité des artisans sur les revenus sont établis pour les PFNL.

Balinga, B.M.P. 2000. Perspectives for developping rattan production as an alternative source of income to hunting in the Korup Project area support zone. Mémoire submitted in partial fulfillment for the requirement of a diploma “d’Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasse”. FASA, Université de Dschang, ?p. (Bibliothèque centrale Université de Dschang).
Ce travail d’étudiant est assez original en ce qu’il aborde l’exploitation d’une zone tampon comme source durable des revenus pour des populations. L’analyse qui en découle montre bien l’intérêt que la ressource rotin peut apporter aux populations riveraines, mais aussi les risques de débordement si des précautions de monitoring ne sont pas mises en place.
Balinga, B.M.P. 2002. Training workshop in rattan harvesting, processing and transformation organised for Living Earth Cameroon (LEC) by the African Rattan Research Programme (ARRP) from the 19th of february to the 11th of march.
African Rattan Research Programme Technical Note No. 7. 19p. (FOREP, Limbé).
Les populations rurales qui vivent des la transformation des rotins sont bien ouverts aux techniques durables. Le rapport de formation ainsi menée le démontre.
Balinga, B.M.P. 2002. Rattan production as a form of vocational rehabilitation : A report of a training session of inmates of Buea Central Prison in rattan processing and transformation. African Rattan Research Programme Technical Note No. 16.
24p. (FOREP, Limbé).
L’artisanat des rotins peut constituer une des possibilités de formation et de réinsertion sociale des détenus. L’expérience menée dans le cadre de la prison de Buéa est rapportée dans ce document.
Balinga, B.M.P., Asaha, S., Ngo Samnick, L.E. 2003. Analyse de l’artisanat du rotin dans les provinces du Centre, Sud et Littoral du Cameroun et perspectives de développement. Rapport technique de consultation. CBP-SNV Cameroun, 54 p. (CDDR/SAILD Yaoundé).
Le document donne un aperçu des facteurs d’utilisation des rotins dans les villes des régions de références en insistant sur la paupérisation urbaine. Les zones de la Ferme Suisse, Elog-Batindi et de Nkongsamba selon les auteurs seraient ainsi les principales à fournir des rotins dans la province du Littoral. Bien qu’intense, la récolte n’y a pas encore induit des initiatives de culture. Seules 05 des 18 espèces présentes sont très exploitées, mais les autres offrent des potentiels appréciables.
Balinga, B.M.P., Asaha, S., Ngo Samnick, L.E. 2003. Evaluation du projet ROTOMAN et développement d’une base de données fiables pour la valorisation du rotin dans le village d’Oman. Rapport de mission, CBP-SNV Cameroun, 24 p. (CDDR/SAILD Yaoundé).
Soutenu par une ONG nationale (ENVIRO-PROTECT), le projet ROTOMAN mis en place dans la communauté d’Oman visait à promouvoir la culture et une gestion durable des rotins. Les résultats bien qu’encourageants ont été réduits du fait de la durée du projet. Des propositions d’appropriation des acquis sont faits à l’endroit des divers concernés.
Defo, L. 1998. Rotin ou porc-épic: les avantages et inconvénients de la conservation d’un produit forestier non ligneux de valeur élevée au Cameroun, dans la région de Yaoundé. In Sunderland T.H.C., Clark E.L., et Vantomme P. (ed.), Recherches actuelles et perspectives pour la conservation et le développement. Résultats de la réunion internationale d’experts sur les PFNL en Afrique centrale, 10-15 mai 1998, Limbé, pp : 253-260. (Forep, Limbé).
Cet article analyse les principaux facteurs potentiels ou réels de la dégradation des végétations de rotin dans les zones proches des grandes villes comme Yaoundé. Il apparaît ainsi que les populations exploitent concomitamment la faune sauvage qui séjourne dans les ensembles dominés par les rotins, notamment les petits mammifères. L’abondance des rotins et des animaux qui y vivent serait majoritairement à l’origine de leur surexploitation actuelle.
Defo, L. 2004. Rattan exploitation in Yaoundé region of Cameroon. In Sunderland T.H.C., et Ndoye O. (ed.), Forest products, Livelihoods and conservation: case studies of non-timber forest product systems, volume 2-Africa, pp: 291-316.
Sur la base des données statistiques collectées dans la région de la grande ville de Yaoundé, l’auteur présente les tendances de la demande et de l’offre en rotins dans cette ville. Le rotin fait vivre une partie non négligeable des populations riveraines de Yaoundé. Il s’en suit une pression de plus en plus forte sur les ressources. En conséquence, les rotins rencontrés sur les marchés de Yaoundé proviendraient de plus en plus des régions éloignées.
Defo, L. 2004. Rattan in Cameroon. In Lopez and Shanley eds, Riches of the forest: for health, life and spirit of Africa, CIFOR/DFID/EU, pp.73-74. (FOREP Limbé)
L’auteur identifie les deux principales espèces de rotins les plus commercialisées au Cameroun. Le rôle des grandes villes du sud du pays, notamment Yaoundé y est démontré. Il apparaît en bref que la filière rotin qui se met rapidement en place comme alternative au chômage urbain a de grands potentiels de développement.
Moussi, M.D. 2006. Filière rotin-bambou-paille : le 2ème salon professionnel valorise le patrimoine camerounais. In La Voix Du Paysan N°184, septembre 2006, p.22. (CDDR-SAILD, Yaoundé).
Le secteur de la transformation urbaine du rotin s’intensifie et pose le problème de formation professionnelle des artisans afin de mieux gérer la filière. Le compte rendu donné suggère des perspectives sur la base des résultats d’une rencontre nationale.
Oteng-Amoako, A.,Ebanyenle,E. 2002. The anatomy and physical properties of selected rattans (Palmae: Calamoideae) of West and Central Africa: a preliminary assessment. African Rattan Research Programme Technical Note No. 13. 8p. (FOREP, Limbé).
Les préférences des artisans pour une faible proportion des espèces disponibles de rotins africains s’expliqueraient par les caractéristiques physiques de ces dernières. En effet, sur près d’une vingtaine d’espèces, seules 04 sont couramment exploitées. Les analyses présentées ici explicitent ces tendances, aussi bien en Afrique de l’Ouest que du centre.


Ruiz-Pérez, M., B. Belcher, R. Achdiawan, M. Alexiades, C. Aubertin, J. Caballero, B. Campbell, C. Clement, T. Cunningham, A. Fantini, H. de Foresta, C. García Fernández, K. H. Gautam, P. Hersch Martínez, W. de Jong, K. Kusters, M. G. Kutty, C. López, M. Fu, M. A. Martínez Alfaro, T. R. Nair, O. Ndoye, R. Ocampo, N. Rai, M. Ricker, K. Schreckenberg, S. Shackleton, P. Shanley, T. Sunderland, and Y. Youn. 2004. Markets drive the specialization strategies of forest peoples. Ecology and Society 9(2): 4.
Sous la forme d’un rapport d’étude traitant de diverses situations (dont celle du Cameroun), les auteurs présentent les résultats des analyses multivariates appliquées à la commercialisation des produits forestiers non-ligneux dont les rotins. Les modèles élaborés sont explicatifs des motivations des populations riveraines ou vivant dans des forêts à commercialiser les produits extraits de leur environnement.
Sunderland, T.H.C. 1998. Recherches sur les rotins (Palmae) en Afrique : un produit forestier non ligneux important dans les forêts d’Afrique centrale. In Sunderland T.H.C., Clark E.L., et Vantomme P. (ed.), Recherches actuelles et perspectives pour la conservation et le développement. Résultats de la réunion internationale d’experts sur les PFNL en Afrique centrale, 10-15 mai 1998, Limbé, pp : 91-101. (Forep, Limbé).
Les rotins sont utilisés par les populations des zones de sa distribution naturelle partout dans le monde et en Afrique centrale. Deux espèces sont intensivement exploitées par les populations rurales à des fins artisanales. Faisant partie des stratégies de subsistance d’une grande partie des populations rurales elles font de plus en plus l’objet d’une forte demande urbaine. L’influence qui en découle est une rapide évolution dans les méthodes d’exploitation, et donc dans les approches d’étude de cette ressource naturelle.
SNV-Cameroun. 2004. Commercialisation du rotin. Collection Rassembler les capacités de tous. 7.p (CDDR-SAILD, Yaoundé).

Cette fiche technique indique quelques précautions à considérer pour une commercialisation durable du rotin. Il s’agit aussi bien de la matière première (rotin frais) que des principaux produits issus de la transformation.

SNV-Cameroun. 2004. Conditionnement et transformation du rotin. Collection Rassembler les capacités de tous. 10.p (CDDR-SAILD, Yaoundé).

Ce document récapitule les techniques disponibles actuellement pour assure rune bonne transformation du rotin. Elles vont des méthodes traditionnelles aux techniques plus élaborées et testées dans d’autres contextes.
Sunderland, T.H.C. 2001. Rattan resources and use in West and Central Africa. Unasylva Vol. 52, N°205:18-23. (CIFOR, Yaoundé)
Le continent africain abrite une faible proportion des 650 espèces de rotins qui existent dans le monde tropical. Toutefois, la majeure partie de ces ressources est exploitée à des mêmes fins économiques et certaines sont rencontrées uniquement dans les régions forestières d’Afrique. Les études approfondies relatives à ces espèces sont rares et récentes.

Sunderland, T.H.C., Balinga, M.P.B., Groves, J.L. 2002. The cane bridges of Takamanda region, Cameroon. Palms 46(2):92-95. (FOREP, Limbé).
Les rotins sont partie intégrante du mode de vie des populations des régions forestières africaines et asiatiques. La région de Takamanda dans le Sud Ouest camerounais est l’une des rares où il existe toute une ingénierie dans la fabrication des ponts « hamac » en rotin. Ces ponts fabriqués dans un art saisissant séculaire ont permis à des communautés villageoises de communiquer. L’attrait touristique de ces ouvrages est indéniable.
Sunderland, T.H.C., Defo, L., Ndam, N., Abwe, M., Tamnjong, I. 2002. Profil socio-économique du commerce du rotin au Cameroun. In Sunderland, T.H.C. et Profizi J-P (ed.), Nouvelles recherches sur les rotins africains, Actes de la rencontre internationale des experts, Limbé 1-3 février 2002, Actes Numéro 9, pp : 119-143. (FOREP, Limbé).
Le rotin et ses produits dérivés constituent des sources de revenus indéniables dans les grandes villes du Cameroun méridional et les communautés rurales environnantes. La structure de la filière se complexifie surtout dans les grands centres urbains, notamment pour ce qui est de l’aspect commercialisation dans un secteur jugé « informel » et donc peu organisé. L’absence ou la méconnaissance des dispositifs réglementaires forment des contraintes de gestion durable de la ressource exploitée.
Sunderland, T.H.C. 2004. Rattan in central Africa. In Lopez and Shanley eds, Riches of the forest: for health, life and spirit of Africa, CIFOR/DFID/EU, pp.69-72. (FOREP Limbé).
Cet article présente succinctement la situation de la gestion des rotins dans la sous région Afrique centrale. Rappelant la diversité de ce groupe de palmiers dans la zone, il soulève les risques de disparition due à une méconnaissance des espèces et à une exploitation effrénée face à une demande jadis rurale et actuellement majoritairement urbaine.

Wahab, bin R. 2001. Rattan processing and transformation in South West Province of Cameroon. ARRP, Limbé. 22 p. (FOREP Limbé).
L’industrie du rotin est encore embryonnaire au Cameroun. En témoigne l’étude menée dans l’une des provinces productrices de grandes quantités de rotins. Les contraintes ainsi que des suggestions diverses sont analysées.
Wahab, bin R., Ariffin, W.T.W. 2003. Technical manual on rattan processing and transformation in africa. Forest Research Institute Malaysia (FRIM), Kuala Lumpur, Malaysia. 64 p. (FOREP Limbé).
Les pays comme le Cameroun disposent d’énormes atouts en matière d valorisation des rotins à des fins économiques. Les procédés de traitements sont restés très rudimentaires et donc peu compétitifs pour les marchés d’ameublement en rotin. Quelques pays asiatiques ont une longue expérience qui serait bénéfique pour le secteur au Cameroun. La localisation du programme de recherche sur les rotins africains au Cameroun est considérée comme une opportunité dans cette perspective.















Dictons et proverbes populaires sur l’usage des raphias et raphiales dans la communauté Batcham/Bamboutos de l’Ouest Cameroun

« On n’arrache pas vainement les pieds de raphia ».
« Les hannetons se récoltent à la base du palmier raphia ».
« Celui qui s’attaque aux rejets de raphia détruit la raphiale ».
« On ne vend pas la raphiale héritée des ancêtres »
« Une communauté sans raphiales est une communauté sans avenir »
« Le pied de palmier raphia qui ne donne pas de rejets n’est pas de bonne qualité »
« Même avec des allumettes et du bois, si on n’a pas de brindilles de raphia, il est impossible de faire un bon feu »
« La petite souche de raphia finira par devenir une large végétation »
« Avec le vin raphia on peut faire des rituels, mais pas avec des boissons d’industrie »
« Une chefferie sans sa case traditionnelle faite de raphia ne sera jamais grande »
« Celui qui marchait seul avait fini par percer son raphia du mauvais côté »
« On juge de la maturité d’un adolescent par sa façon de tenir la liane de raphia »

Recueillis le 03 juin 2007